lundi 21 octobre 2013

Cairns et sa région - deuxième et dernier chapitre

Au dernier article, nous vous avions laissé à Cairns, après qu’un ranger nous ait gentiment suggéré qu’il serait plus judicieux de dormir ailleurs la nuit suivante. 
Ce que nous avons fait. Nous avons passé la nuit suivante à Palm Cove, une plage à 20 km au nord. Repas au bord de la mer, dans un quartier très huppé (on devait détonner pas mal), et recherche d’un nouvel endroit pour dormir, un espèce de champ dont l’entrée mentionne « no illegal camping », situé juste derrière un vrai camping. Bon, on a quand même tenté… A nouveau réveillés tôt le lendemain, par un policier cette fois-ci, très gentil, presque gêné de nous dire qu’il faudrait partir…

Du coup, étant tous réveillés, on a mis le cap vers Hartley aventures, la fameuse ferme aux crocodiles dont on vous avait parlé.

Journée à la découverte de ces animaux qu’en toute honnêteté, on préfère voir dans une réserve que de trop près en vrai.

 




Lors du crocodile attack show, Notre Crocodile Dundee du jour titille le crocodile pour que le public puisse avoir son compte de sensations fortes – mais sans prendre trop de risques non plus. Ceci dit, Crocodile Dundee  était plutôt marrant et maîtrisait visiblement son sujet. Il nous a raconté l’anecdote d’un type qui bossait dans ce parc avant  en faisant la même chose que lui. Malheureusement, ce dernier devait manifestement moins bien maîtriser son sujet : il se serait bêtement fait happer la tête en plein show, devant le public. En même temps, faut-il vraiment connaître la psychologie du crocodile sur le bout des doigts pour se dire que s’accrocher un poulet cru sur le visage n’est pas vraiment l’idée du siècle ??

  Crocodile Dundee

Nous ne saurons malheureusement jamais si cette histoire fut vraie ou seulement racontée pour en rajouter dans le sensationnel…

Le crocodile est certes un animal très attachant, mais il est difficile de faire rester un touriste une journée entière dans un parc en lui montrant un seul type d’animal, même si on vous donne à voir du crocodile sous toutes ses coutures :

le crocodile nouveau-né...
















le crocodile adolescent...

















le crocodile adulte en train de manger...

















le crocodile adulte en train de nager...


















le crocodile adulte immobile en train de ne rien faire (la plupart du temps)...




















Les responsables du parc ont donc à juste titre trouvé judicieux de nous occuper avec d’autres représentants de la faune reptilienne...

 



et d’autres représentants de la faune tout court. 






Tout ceci permit donc de remplir amplement nos attentes de touristes. Nous avons terminé la journée sur des notes humoristiques (comment ça, on n’est pas drôle ?)




Le lendemain, on a rejoint Cape tribulation pour deux jours.




 


Cape tribulation est présenté comme l’endroit où se rejoignent forêt, plage, et récif corallien.  Au-delà de Cape tribulation, toutes les routes s’arrêtent. Elles laissent place à une piste accessible seulement en 4X4, si vous souhaitez explorer la péninsule du Cap York, tout au nord-est du pays. Mais Cape tribulation, c’est avant tout  le royaume de la forêt humide de Daintree, c’est à dire THE forêt humide. On avait déjà fait plein de balades dans ce genre de forêt, mais là, on est censé voir un nombre impressionnant d’espèces animales ou végétales.

Et bien, Cape tribulation fut notre première petite déception en Australie. Certes, de belles plages, de belles balades en forêt, mais rien qui ne surpasse ce qu’on avait déjà fait. Ou alors on devient trop blasé c’est peut être ça ?
On a quand même eu quelques belles surprises :

-Des arbres chelous...

 


En Australie, ils appellent ça un "panier de vie". Je pense qu'
en France, on aurait plutôt choisi : tas de feuilles mortes 


-Une rencontre imprévue avec une famille de cassowaries avec leur petit. (promis, on arrête de vous parler de cet animal après). Au début, on ne devait pas être dans un moment de grande forme, on a passé quelques minutes à se demander pourquoi un petit canard courait sans relâche entre les pattes de deux cassowaries adultes. Je ne sais plus qui a eu cette illumination au bout d’un moment : mais en fait, ils sont avec leur petit ! En même temps, si quelqu’un sait par quel miracle ceci 



peut se transformer en cela… (au niveau couleurs particulièrement…)


La nuit, nous avons dormi dans un camping en plein milieu des arbres, et nous avons retrouvé nos amis les insectes. Nous avons engagé une lutte intense, mais malheureusement, on ne peut pas vraiment dire qui en est sorti victorieux – quelques pertes dans le camp des insectes, beaucoup de boutons dans le nôtre.

Le lendemain, nous avions rendez-vous pour une journée de snorkelling. Finalement, nous avons choisi de le faire depuis Port-Douglas, pour la meilleure renommée de ses récifs et non depuis Cairns (toutes nos excuses auprès de Lewis le vendeur de Cairns, en espérant qu’il ne soit pas toujours en train d’attendre que l’on revienne le voir).

Aucun regret d’avoir choisi Port-Douglas !

 

 

 



 

 

 



 

 

 

 




Nous sommes malgré tout revenus tout près de Cairns, pour aller visiter Kuranda, un petit village perché (dans tous les sens du terme) dans les montagnes. Le site est très sympa, nous sommes allés voir ses fameuses Barron Falls. Ce que nous avons vu :




Ce que nous aurions pu voir pendant la période humide (qui va très bientôt commencer dans le Queensland) 




C’était quand même très joli, bien qu'aquatiquement bien moins fourni.

Cependant, personne ne vient à Kuranda juste pour ses cascades.

Kuranda est tout d’abord un village conceptuel : il est presqu’entièrement constitué d’une succession de marchés, où l’on peut acheter tout et n’importe quoi, mais principalement n’importe quoi (qui ne rêve pas d’un ouvre bouteille réalisé en scrotum de kangourou ?). Il y a aussi des trucs bien quand même, ne vous méprenez pas. Par exemple, on y a acheté du miel excellent, vous êtes ravis de le savoir, je n'en doute pas.

A Kuranda, nous avons aussi rencontré JimmyDeKuranda, un français installé en Australie depuis très longtemps, qui s’investit beaucoup auprès de la communauté aborigène et contribue à faire vivre son artisanat (le vrai, pas celui en provenance de Chine). Le seul problème, c’est que JimmyDeKuranda est apparemment très fan de sa personne, ce qui est dommage, car il a par ailleurs un discours très intéressant.
Enfin, selon ses dires, il est connu dans toute l’Australie et toute la France, vous croiserez donc peut-être sa route un jour ou l’autre et vous ferez votre idée sur le personnage.

Kuranda était notre dernière étape sur le Queensland… Il était temps pour nous de quitter cet Etat, juste au bon moment. On y a été pile à la bonne période, juste avant l’arrivée de la période humide, quand la température de l’eau et de la mer est au top. De plus, dès début novembre, les plages du Queensland sont visitées par de charmantes méduses qui provoquent des douleurs vives, et peuvent éventuellement vous tuer. Du coup, ici, la plupart des plages sont équipées de petites boîtes contenant une bouteille de vinaigre, qu’il vous est vivement recommandé d’appliquer en cas de mauvaises rencontre avec une de ces créatures. On était donc plutôt content de partir avant leur arrivée. 

On a encore changé nos plans, on a décidé de ne pas aller sur Darwin, après avoir parlé avec des gens qui en revenaient. Le climat y devient insupportable avec l’arrivée de la période humide, et certaines routes peuvent ne pas être praticables.

On a donc décidé de partir directement dans le centre désertique, en prévoyant au moins 4 jours de route pour rallier les 2 500 km entre Kuranda et Alice Springs, ville en plein milieu de désert, « proche » du célèbre rocher Uluru.
On vous écrit ce soir de quelque part sur cette route, qu’on parcourt sous 40 degrés et un soleil de plomb !


A très vite pour le récit de nos aventures dans le désert….