vendredi 26 juillet 2013

3 jours à Fraser Island


Fraser Island restera une destination un peu particulière pour nous, puisque ça a été notre première vraie excursion ici. On y est parti trois jours après notre arrivée, avec des amis de Cyril.

Dans les guides, Fraser Island est décrite comme une grande île de sable sauvage, à la flore et la faune variées. Bon, si jamais vous voulez y aller, on vous conseille de ne pas trop lire les guides non plus.
Ils vous expliqueront que vous trouverez sur place de superbes paysages, des lacs aux eaux turquoise, et des animaux que vous ne pourrez voir que là, à condition de survivre aux nombreux dangers qui vous attendent ici : eaux infestées de requins (tant pis pour la petite baignade en mer), dingos déchaînés (nous reviendrons plus tard sur les dingos),
Dans les faits, mieux vaut ne pas trop y penser.

   Traversée en ferry depuis Harvey Bay pour se rendre sur l'île : on a le bateau rien que pour nous !
 (Bon, peut être parce qu'on a raté de 5 minutes le ferry de 9 heures du mat, qui est celui que tout le monde prend...)

Pour aller à Fraser, il faut tout d'abord commencer par louer un 4X4 (la conduite sur sable en Clio n'est pas vraiment préconisée). Il faut savoir que le 4X4 constitue en soi une grosse activité sur l'île. D'une part, parce que vous y passerez beaucoup de temps : l'île mesure un peu plus d'une centaine de kms de longueur, et rallier un point A à un point B situé à 25 km de là peut vous demander une bonne partie de l'après-midi. 
D'autre part, si comme nous vous êtes des novices du 4X4, préparez-vous à une bonne partie de marrade en perspective : ça secoue pas mal sur les pistes sableuses, et à chaque bosse ou creux, vous aurez un peu l'impression d'être sur des montagnes russes.
Si vous louez un 4X4, la personne qui vous le confiera n'oubliera pas de vous détailler une longue liste de tous les dangers potentiels de la conduite hors route, et de vous montrer de jolies images d'accidents causés par des conducteurs un peu trop téméraires. (Au cas où la présence de requins et de dingos ne soit pas suffisante pour assouvir votre esprit aventurier ! )

        





  Les aventuriers de l'extrême ! 

                                                                                                  Fraser beach Highway       
                 
                                                     
                                              En plus de faire route, la plage fait aussi office de piste de décollage : 
                                                         ayez donc toujours les yeux en l'air quand vous conduisez. 

Cela étant, le 4X4 n'est pas non plus la seule activité, et ne doit pas faire oublier les superbes paysages que vous pourrez observer.



                                                  
                                                                                       Champagne pool


   
 
Indian Head 





Red rocks
  

                                                    Dans les dunes de sable...


On a vu de superbes choses, mais on a tout de même été déçu par quelques petits détails. On nous avait vendu de magnifiques lacs aux eaux bien bleues, bon, ça doit être en plein été, avec le soleil au zénith. Les lacs que nous avons vus ne correspondaient pas exactement aux images promises. (un peu comme les photos du Big Mac)
De même, on s'attendait à apercevoir une faune variée et des animaux qu'on ne verrait jamais ailleurs. 
Effectivement, on a été servi, comme l'illustre cette photo : 


   Ok, c'est un piaf quoi. Mais on n'en a pas des comme ça en France, si ? 

Je ne pourrais pas terminer cet article sans parler de l''emblème de l'île : le Dingo ! 

Ca a l'air mignon comme ça...

De sombres histoires vous seront relatées par les quelques locaux qui n'oublieront pas de vous rappeler une fois de plus les dangers de l'île (au cas où vous ne seriez pas encore assez effrayés !). L'histoire de ce touriste trop enivré qui a eu la mauvaise idée de sortir de sa tente à 3 heures du matin (erreur numéro 1) en mangeant un paquet de chips (erreur numéro 2, fatale celle-ci !) restera dans les annales...Histoire racontée avec de nombreux détails croustillants (comme un paquet de Vico)...
Bref pour parer à tout cela,  tout est fait pour vous rappeler qu'à tout moment, un Dingo agressif peut traîner dans les parages et menacer votre intégrité. Etant donné que je ne suis pas la fille la plus courageuse du monde, je dois quand même avouer que j'étais un peu flippée. Je me suis donc bien renseignée sur la question, et en exclusivité, je peux vous livrer le guide du dingo !! 
Pour tenir les dingos à distance, ne jamais s'accrocher de viande ou de poisson sur le corps, ou laisser des restes de nourriture à l'air libre. Si vous n'avez pas suivi ce conseil et que vous vous sentez menacés, pas de panique ! 
Dressez-vous de toute votre hauteur pour tenter vainement d'impressionner le dingo (en général, il aura autre chose à faire mais bon, ça peut toujours servir), le regarder bien droit dans les yeux, les bras le long du corps, en reculant petit à petit jusqu'à vous mettre en sécurité (profitez-en pour décrocher discrètement la viande que vous vous seriez accroché au corps, mais je reconnais que ce n'est pas facile avec les bras le long du corps). Si vous n'avez pas respecté cette procédure, et si vous avez eu la bonne idée de vous mettre à hurler, gesticuler dans tous les sens, alors vous risquez de vous faire attaquer par le dingo. 
Et dans ce cas, le guide du Dingo est formel : defend yourself aggressively, you are struggling for your life ! 
 Je fais ma maligne comme ça, mais j'ai passé une nuit assez cauchemardesque le premier jour. Nous avons fait du camping sauvage face à la mer, et j'étais persuadée que des dingos allaient surgir dans la nuit à la recherche de nos restes. ( Ils ne sont pas venus, fort heureusement). 
La deuxième nuit, on a dormi dans un camping clôturé de fils électriques pour leur interdire l'accès (entre-temps, on nous avait raconté l'histoire du touriste-mangeur-de-chips-nocturne). Notre groupe était scindé entre les courageux qui voulaient continuer le camping sauvage et les pas-rassurés, ravis de pouvoir se sentir un peu plus en sécurité. 
Enfin, on s'est quand même demandé si tout cela n'était pas un mythe, n'ayant croisé que 4 dingos en trois jours en tout et pour tout (peut être que c'était à chaque fois le même d'ailleurs ??) 

Bref, au final, une superbe excursion, avec un groupe très sympa, trois jours passés à se marrer dans un cadre splendide ( et on s'est fait un peu peur aussi au passage !)


mercredi 24 juillet 2013

Premières impressions australiennes...


Quelques jours que nous sommes sur Brisbane, et nous avons déjà pu expérimenter une large palette d'émotions... A notre arrivée à l'aéroport, puis à notre auberge de jeunesse , on n'a pas pu éviter le fameux moment de flottement : bon, c'est super tout ça, mais en fait qu'est-ce qu'on fait là ? Parce que quand même, tu te rends compte que tu es au bout du monde, que tu ne vas pas voir tes amis et ta famille pendant un bon bout de temps, et que tu n'as a priori pas vraiment d'attaches ici !

 
Notre auberge pour quelques nuits : le Bunk 

Bon, dans notre cas, il faut avouer que ça n'a vraiment pas duré très longtemps... Il faut dire qu'on part dans de bonnes conditions : on connaît quelques personnes ici (pas beaucoup en fait, mais c'est quand même super rassurant !) et on avait déjà plus ou moins programmé les premiers jours.
En plus, on a retrouvé sur place un ami de longue date, qui nous a fait découvrir un peu la ville et donner quelques conseils pour le début. (Au passage : un très grand merci Cyril !!!)

Brisbane, donc, est une ville organisée en deux parties autour d'un fleuve : Brisbane River (c'est pratique, pas trop de risques d'oublier son nom comme ça !). Les rives sont bien aménagées et permettent quelques balades sympathiques.


Le story Bridge, by night

De ce que nous en avons vu, c'est une ville dynamique, avec un cadre de vie agréable, et quelques buildings qui assurent une jolie skyline la nuit.




On a pu commencer à noter quelques différences super fondamentales avec notre mode de vie en France.
Ici,  les gens nous demandent comment on va quand on achète un truc quelconque, ils roulent à gauche (of course !). Ah et vous voyez, ce bouton à la con sur lequel on vous propose d'appuyer en France pour que le petit bonhomme passe au vert ? Et qui ne sert strictement à rien dans 99% des cas, vu que de toutes façons le bonhomme aurait fini par passer au vert au même moment ? Bon, et bien, ici, si tu n'appuies pas sur ce petit bouton, tu peux sortir la quechua sur le trottoir (enfin, la K-Mart, quechua low cost local). Et puis, si vraiment, tu es un fou et que tu veux quand même passer au bonhomme rouge, (comme dans 99% des cas en France), t'as intérêt à avoir analysé en détails le carrefour où tu es, en intégrant la variable du roulage à gauche...Bref, faut s'habituer en tant que français. Ah et puis, faut s'habituer à parler anglais aussi !

Bon, d'ailleurs, l'anglais, parlons-en !
Quand tu sais que tu vas demander quelque chose à quelqu'un, c'est pratique, tu as le temps de préparer ce que tu vas dire, tu peux plus ou moins orienter le sujet, et donc a priori tu sais de quoi tu parles.
Le problème, c'est qu'ici à tout moment, n'importe qui peut te sauter dessus sans prévenir (enfin façon de parler). Imaginons la scène : tu marches tranquillement pour rejoindre ta chambre, en te demandant si tu as bien fait de choisir des noodles au poulet plutôt qu'aux légumes, et là, surgi de nulle part, un anglophone commence à te sourire et à te parler. Bref, tu es pris au dépourvu et tu perds tous tes moyens. Soyons honnêtes, le début de la conversation est en général assez simple : il suffit de savoir répondre à la question "where are you from", (90 pour cent des entrées en matière), c'est après que ça se corse...
Pour aider les inadaptés linguistiques dont nous faisons partie, on a inventé ce super truc que j'ai nommé : l'effet bière. Vous voyez plus ou moins de quoi je parle, pour les non amateurs de bières, remplacez le mot par "vin, rhum, ou vodka-stroumph" ça marche aussi. Donc, l'effet bière te donne une super confiance en toi et te fait croire que tu es né bilingue. Le problème c'est qu'il se produit souvent le soir dans des endroits bruyants. Le fond sonore annihile alors tous les bénéfices de l'effet bière, puisque tu n'entends plus ce que l'autre te dit alors que tu sais que là vraiment, tu aurais tout compris. Bref, nous n'avons pas trouvé de solution à cet épineux problème...

Sinon, on a un peu de mal à se situer et à savoir si on se considère comme des touristes ou pas. Bien sûr, comme des touristes, on fait un max de visites, on ressemble certainement à des touristes, mais, on a aussi un un numéro de téléphone ici, et un compte en banque australien. Notre compte est pour l'instant parfaitement inutilisable et vide de tout dollar d'ailleurs : joies de l'administration, apparemment, c'est super compliqué de transférer des sous d'un compte français vers un compte ici. (pourquoi ???) Du coup,en attendant, on est content, on se paye des supers commissions à chaque retrait,  on ne peut pas acheter de van, et on se ruine en payant des nuits dans notre auberge.
Enfin,  pour l'instant, on expérimente plus la partie holiday que la partie working du visa, et on ne se rend pas vraiment compte qu'il faudra aller postuler et travailler à nouveau (et si possible dans pas trop longtemps, nos petites économies n'étant pas inépuisables ! )


Quelques photos supplémentaires de Brisbane en bonus...




 


 


                                        Comme vous pouvez le voir, nous sommes en plein hiver ici et nous souffrons de                                                                                                        conditions climatiques particulièrement rudes !! 

vendredi 19 juillet 2013

One day in Singapore !

Pour l'escale que nous devions faire durant notre trajet, nous avions le choix entre plusieurs villes :
Kuala Lumpur, Dubaï, Canton, Singapour...
Après avoir longuement hésité, notre choix s'est porté sur Singapour... (bon, en fait, c'est surtout que c'était largement moins cher, ok..)
On nous avait dit beaucoup de choses sur Singapour : Singapour l'hyper-capitaliste, l'ultra-moderne, l'aseptisée, la luxuriante...
Bref, on avait hâte de prendre un peu de temps pour aller vérifier ça sur place. 
Et du temps, on en avait à revendre ! De manière très inspirée, on s'était dit que ça serait super cool de prendre l'escale la plus longue (de cinq heures du matin à minuit dans la ville), au cas où on aurait envie de marcher 17 heures après un vol de 13 heures, deux jours sans dormir et 7 heures de jet lag dans la tronche. Pari réussi !!! 
Nous voilà donc arrivés à 5 heures du mat à l'aéroport. Déjà, on a été un peu déçu parce qu'on s'attendait à trouver des forêts, des piscines et des cinés dans "l'aéroport le plus moderne au monde..." Bon, on a dû atterrir dans le terminal des pauvres, on n'a pas vraiment trouvé (par contre, si vous voulez des plans pour prendre des douches au prix modeste de 15 dollars, pas de soucis, on pourra vous renseigner) 
Bref, après avoir tenté de dormir une demi-heure dans l'aéroport (vous avez déjà essayé de dormir dans un aéroport ??) on se décide enfin à aller visiter la ville, avec une grande curiosité. 
Dans le métro qui menait au centre, on se disait qu'ils exagéraient quand même un peu avec la clim... Dès la sortie à l'air libre, on a compris tout de suite ! On passera d'ailleurs la moitié de la journée à courir se réfugier dans le premier truc climatisé venu (enfin surtout l'entre l'un d'entre nous, on vous laisse deviner). 

Nous avons commencé notre visite par la Marina Bay et son fameux bateau, coeur de la ville. 


Pour infos, c'est un énorme complexe hôtelier, surmonté d'une piscine. 







Après la marina, nous avons voulu nous rendre dans les "Gardens by the bay". Curieusement, pour y aller, le chemin indiqué nous a fait passer par un immense centre commercial luxueux.




Piscine en bas du centre commercial. Vous pouvez y faire un tour en barque si vous ne savez pas quoi faire de vos dollars. La piscine est a priori alimentée par un système qui récupère les eaux de pluie.

Effet Venise garanti ! (ou pas...)

Après le centre commercial, nous sommes donc arrivés aux "gardens by the bay". 
Et là, nous avons été assez séduits. La végétation à Singapour est présente partout, abondante et luxuriante (le climat équatorial a tout de même quelques avantages).






Les Gardens by the bay nous offrent une vision assez futuriste, opposée à celle des jardins botaniques, plus traditionnels, que nous avons visités l'après-midi. 

 Regardez bien cette pose : vous la retrouvez dans de nombreuses photos de Jérémie

Le climat équatorial a aussi fait des siennes dans les cheveux de Célia. 

Tout au long de notre escapade, de nombreux panneaux nous ont sauté à l'oeil : en voilà un petit florilège : 





                                                                                                                              

     

                      

Bref, vous l'aurez compris : à Singapour, les interdits sont nombreux... Il ne fait pas bon être skateur ni fumeur. 
Renseignez-vous avant d'exécuter tout geste ou réflexe qui vous paraîtrait anodin, un flic en civil pourrait traîner par là. 
Sachez afin que les chewing-gums sont totalement prohibés : vente, utilisation, recel ou recrachage pourrait vous valoir de gros ennuis... 

Du coup, Singapour est d'une propreté étonnante, mais à quel prix...

 Après notre longue journée de marche, nous sommes rentrés à l'aéroport extenués, avec une impression mitigée sur la ville. 
Tout ceci ne nous a pas empêchés de placer quelques millions sur des conseils avisés, et de sauter à temps dans notre avion en direction de Brisbane...

dimanche 14 juillet 2013

J-1 !!!


   





Jérémie et Célia fin prêts à partir à l'autre bout du monde. Et pourtant, quelques heures plus tôt, de nombreux obstacles se présentaient à eux et semblaient entraver à tout jamais leurs perspectives...



















Obstacle numéro 1 : quelques petits soucis d'organisation...




Ca paraît incroyable, mais tout ceci finit trié et rangé dans des valises après maintes heures d'efforts...



Obstacle numéro 2 : des peurs paralysantes...

Avant de partir, on a voulu faire le bilan  de ce qui nous angoisserait une fois sur place...

- Célia a peur de ne pas pouvoir utiliser son fer à lisser quotidiennement, en milieu hostile. 
- Jérémie a peur que Célia ne vide quotidiennement toute la batterie du van en utilisant quand même son fer à lisser, en douce. 
- Célia a peur que Jérémie ne monopolise le PC. 
- Jérémie a peur que Célia ne casse le PC d'un geste adroit dont elle seule a le secret, le privant ainsi de toute vie virtuelle. (qui comme chaque geek qui se respecte le sait, est éminemment plus importante que la vie IRL)
- Célia a peur de faire des rendements ridicules quand il faudra cueillir des oranges, avec la honte et la paie qui s'en suivront. 
- Jérémie a peur de se faire bouffer par tout un tas d'insectes quand il cueillera des oranges. 
- Célia a peur de ne se retrouver qu'entre Français, et de ne pas améliorer son anglais. 
- Jérémie a peur de ne se retrouver qu'avec des Australiens, et d'être ainsi forcé de parler en anglais. 

Obstacle numéro 3 : des peurs VRAIMENT paralysantes...
(comme ces photos prises dans le futur et ramenées au temps présent le prouvent)




Malgré tous ces obstacles, et tant d'autres encore qui feront peut être l'objet de futurs articles, l'aventure australienne peut enfin commencer ...