vendredi 23 août 2013

On a un job !


Dans le dernier article, nous avions laissé  nos nombreux lecteurs sur leur  faim en leur parlant de l’essai boulot que l’on devait faire le lendemain…

Et bien, mettons un terme à ce suspense… l’essai fut  - étonnamment - concluant !
Tout d’abord, petit descriptif de notre cadre de travail, dont les conditions sont particulièrement dures :

1) Le cadre de travail 

Nous travaillons dans un restaurant qui surplombe la mer, du haut d’une falaise. Plusieurs fois par jour, on voit des clients dégainer leur appareil photo, parce que, un coup ils ont vu passer une baleine, un coup c’est un ban de dauphins qui a éveillé leur cursiosité.. Franchement, des dauphins et des baleines, tu parles d’une attraction !

2) Notre travail 

Le cadre étant posé, rentrons un peu plus dans le vif de sujet.

Le jour où nous avons posé nos CV dans ce restaurant, nous sommes tombés sur la boss. Elle a tout d’abord regardé Célia : « Ah, je vois que tu as travaillé à Macdonald's (enfin Quick, mais pour des raisons que vous comprendrez aisément, ça s'est transformé en Macdonald's), tu vas pouvoir amener les plats aux clients ». Elle s’est ensuite tournée vers Jérémie : « Tu es dans l’informatique, tu vas pouvoir régler les soucis qu’on a sur nos PC » « Revenez donc demain, prêts à travailler ! »

On n’en revenait pas : on ne nous a pas dit les trucs habituels « On vous rappelle, on n’a rien pour le moment mais peut être dans deux semaines » On nous a demandé de venir le lendemain, d’autant plus en proposant à Jérémie un boulot pile dans sa branche – alors qu’on n’avait jamais envisagé qu’il puisse bosser dans l’informatique ici. 

Nous sommes donc revenus le lendemain, un vendredi, prêts à travailler ! 

En tenue de combat !
Attention, grand jeu-concours, ouvert à tous  : une carte postale aux trois premiers qui devineront
le dress code et l'inscriront dans les commentaires ! 

On a dû avoir une chance phénoménale : notre premier jour, on a appris que 3 employés venaient de quitter leur job précipitamment. Moins d’employés, c’était plus d’heures de boulot pour nous. Du coup, Jérémie n’a pas vu un ordinateur ce jour-là par contre, il a lui aussi fait de la salle pour remplacer les collègues manquants, comme les deux jours suivants d’ailleurs, étant donné que c’était le week end, et que le restau tournait à plein régime.

Pour ceux que ça intéresse, un peu plus de précisions sur notre travail en salle :

Nous faisons un travail de runner : en gros, on apporte les plats, et on les récupère, en essayant d’en casser le moins possible au passage. Ca ne s’appelle pas « serveur » parce qu’on ne prend pas  les commandes et qu’on n’encaisse pas. Tout ceci à notre grand soulagement, d’ailleurs. Cela supposerait une plus grande maîtrise de l’anglais, mais aussi de retenir la liste des plats par cœur. Or, ici, ils aiment bien écrire des plats de 3 lignes : tu ne commandes pas un « poulet au curry » comme chez nous, tu commandes un « poulet arrosé de sauce curry agrémenté d’olives, d’oignons, de carottes, le tout saupoudrée d’un peu de coriandre, et accompagné d’un riz basmati croquant et de quelques branches de persil ». Comme ça, c’est sympa, tu galères bien à retenir les noms des plats en anglais, et le client est absolument renseigné et peut donc se faire son poulet tout à fait à sa sauce (c’est le cas de le dire ) c’est-à-dire en le commandant « sans oignons », « sans persil » voire même sans curry. Dans le genre, j’ai dû servir une « pizza aux crevettes » sans crevettes, ce qui ne semble choquer personne…

3) Le fonctionnement du restau 

Le client passe commande à son entrée dans le resto, et pas à sa table. En même temps, il attrape un petit carton qui porte un numéro -pour qu’on puisse le repérer quand on lui amènera ses plats- et part s’asseoir à une table.
Or, quand il prend commande, il est censé indiquer où il va s’asseoir parmi ces 4 zones : intérieur / front de mer / terrasse / véranda.
Au moment où tu pars retirer le plat en cuisine pour le service, cette indication te permettra de te rendre dans la zone où le client est assis, et de repérer ensuite le carton avec le numéro qui est posé sur sa table.  
Evidemment, tout ça c’est la théorie, en pratique, pour des raisons qui m’échappent, le client est souvent un grand farceur et aime s’asseoir ailleurs que là où il est censé être. 
Du coup, te voilà à chercher la table numéro 12 sur toute la terrasse pour servir des pâtes carbonara sans crème ni lardons,  mais point de numéro 12 sur la terrasse…. Tu refais 3 fois le tour de la terrasse au cas où, mais toujours point de numéro 12, tu t’aventures ensuite à l’intérieur de la salle, puis sur le front de mer, tu te dis que le client n’aurait jamais eu l’idée de s’installer sur la véranda alors qu’il fait si chaud… Ah ben si, après 10 minutes à tourner dans tout le resto avec tes pâtes entre les mains, tu découvres enfin le numéro 12 posé sur une table sous la véranda….

4) Les joies du café à l'australienne 


Une fois que le client aura mangé son plat, il aura en général la bonne idée de prendre un café.
Enfin, un café… Une préparation dont le café n’est qu’une base, que le client prendra un malin plaisir à noyer dans de l’eau, du lait, de la crème ou que-sais-je encore…
En principe, le client australien peut tout à fait prendre un café normal, enfin un expresso quoi. Dans les faits, je n’ai jamais servi un café normal. Dans le meilleur des cas, un « long black », c’est-à-dire un café allongé, auquel le client ne manquera pas de rajouter du lait et 3 tonnes de sucre, des fois que ça aurait encore trop goût au café. Bon jusqu’ici, tout va bien. Le problème c’est qu’il n’a pas seulement le choix entre expresso et « long black ». Non, non… En plus de ces basiques, le client peut aussi choisir :

-un cappucino. Dans ce cas, il précisera systématiquement s’il le veut avec du lait normal (regular milk) ou du lait écrémé (skinny milk), voire même du lait de soja (soya milk)
Et quand tu lui apporteras sur la table, il ne manquera pas de te redemander : c’est bien du skinny milk hein ?  (ou du soya milk, c’est selon)  
-un mogachino (toujours avec regular, skinny ou soya milk donc)
-un flat white (mêmes précisions qu’au-dessus)
-un latté, ou même un chai latté (je crois que dans le chaï, il y a du sucre vanillé et de la canelle)
On n’a qu’une très vague idée des différences entre les « cafés » listés ci-dessus, toute la subtilité tenant dans un savant dosage café / lait / crème, ou dans le degré plus ou moins onctueux et mousseux du lait.

 Tout ceci nous offre un panel d’environ 10 000 combinaisons réglementaires minimum. Mais au cas où cette offre ne soit pas assez élargie, le client peut aussi apporter des petites fantaisies lors de la commande. C’est ainsi que tu te retrouves à servir des cappucino – soya milk – avec un sucre normal et un sucre allégé, et un peu de cannelle sur le dessus, parce que c’est plus funky que la poudre de chocolat que l’on met normalement….

Comme vous vous imaginez, dans ces  conditions, on n’est pas encore assez aguerri pour préparer tous ces « cafés » aux clients, on se contente de leur apporter. Enfin, on s’efforce aussi d’observer les collègues faire la vingtaine de manip nécessaires pour préparer le moindre cappucino, en espérant désespérément tout retenir…. Parce que, bientôt, faudra bien qu’on soit être en mesure de les faire tout seuls… On ne s’étonne pas du fait que des organismes te proposent de te former à être « barista » (le nom officiel de la personne qui s’occupe des cafés) à des tarifs exorbitants – parce que c’est un vrai plus pour être embauché (tu m’étonnes !)

5) Petit bilan 

Les débuts auront été assez intenses, beaucoup de choses à retenir, mais, après quelques jours, on commence à se sentir à l’aise. Déjà, c’est assez sympa de bosser dans ce cadre-là (la vue est vraiment phénoménale) et de bosser ensemble au même endroit. En France, vu les branches diamétralement opposées dans lesquelles on est, on n’aurait jamais eu cette opportunité. De plus, l’équipe est super sympa, formée de gens de plein de nationalités différentes.
Du coup, tout le monde parle un anglais avec une accentuation plus ou moins approximative et personnelle…

Jérémie fait le grand écart en bossant en salle les jours où il y a beaucoup de monde, et en gérant le parc informatique les autres jours (bon, ok je ne suis pas sûre que 4 ordis en réseau constituent réellement un parc informatique mais apparemment, y a de quoi faire).
Seul petit bémol : on n’est pas à temps plein, on tourne dans les 20 à 25 heures / semaine. 
Du coup, on cherche quand même  un petit truc pour bosser les soirs vu qu’on est toujours en journée, mais sans trop forcer non plus…

6/ Les jours off

Les jours où on ne bosse pas, on continue de découvrir à quel point il est difficile de vivre dans le Queensland, à cette période de l’année.

 

                              Slade Point, plage à deux pas de pas de chez Henri


Petite illustration avec notre échappée au Cape Hillsborough, un parc naturel à 50 km au nord de Mackay.








 

 

                         Premier kangourou ! (vivant, et non écrasé sur la route...) 


On pense rester ici pendant un mois et demie avant de reprendre la route, le temps de se familiariser avec notre nouveau boulot, profiter de la région un maximum, améliorer notre anglais, rencontrer du monde... On remercie encore Henri pour son accueil, et on vous donne rendez-vous à très vite pour un nouvel article ! (on ne sait pas trop encore sur quoi il portera par contre...) 





jeudi 15 août 2013

Chercheurs de travail à Mackay


Chercher du travail ici, c’est un peu entrer dans un autre monde qu’il faut apprendre à décoder, dénicher ses bons plans et déjouer ses pièges et arnaques…

En même temps, on n’a pas vraiment de point de comparaison non plus, ça fait quelques années qu’on n’a pas eu à faire ça en France. Pour être encore plus honnêtes, on a rarement eu à faire ça en France, en fait.

Pour commencer, déjà,  on vous demandera un peu d’indulgence : il est minuit 51, on a mal à la tête après une grosse fiesta. Oui, oui, une grosse fiesta, qui a duré jusqu’à.. au moins 23 heures, après 23 heures, j’ai arrêté de regarder ma montre. Alors, comme ça vous vous dites qu’on est des petits joueurs, que 23 heures, franchement, c’est le début de la night et des festivités ? Si vous vous dites ça, c’est que vous n’êtes pas en Australie : ici, faire la fête jusqu’à 23 heures, c’est un peu comme jusqu’à 6 heures du mat en France. Donc, on peut dire qu’on a fait la fête toute la nuit, et qu’en plus même après ça et des mélanges incertains, je prends le clavier pour écrire ces quelques lignes. Vous devriez être contents, franchement !

Sur ce, revenons à nos kangourous : la recherche de travail.

Nous avons commencé à chercher du travail le lendemain de notre arrivée sur Mackay.

Première étape : un passage dans des agences d’interim pour évaluer l’état du marché du travail dans le coin.
 Première agence : «Hello, how are you guys ? » (on prend vite l’habitude : ici, on vous demande comment ça va trente fois par jour au moins ) « We’re good, thanks, but we are looking for a  job » (en même temps, si ce n’était pas le cas, on ne serait pas là).
Et là, le ton jovial du début a plutôt laissé place à ce genre de propos : « Ah.. bon, ça ne va pas être facile. On n’a rien pour vous en ce moment. Faites le tour des restaurants etc etc.. »

Ça commençait bien.

 Pour se redonner un peu d’espoir, on s’est rendu à une deuxième agence : « Hey, guys, what’s up ? » Ce brave monsieur ne devait pas être fan des Français, dès qu’il a reconnu notre accent, son visage a subitement changé d’air, de couleur, enfin de tout quoi. Il devait présupposer qu’on ne comprenait rien à l’anglais, il nous a juste regardés et répondu « no jobs ». 
On est resté un peu ahuri face à ça, on s’attendait tout de même à une façon plus nuancée d’annoncer la chose. Devant notre air, la deuxième employée de l’agence a donc répété deux fois, au cas où on n’aurait toujours pas compris : « no jobs, no jobs.. » 
Ayant un sens de la déduction assez développé, on a pris ça pour une invitation à sortir.
 Pile au moment où on sortait, un courant d’air a eu la mauvaise idée de rabattre violemment la porte (non, non, on ne l’a pas fait exprès !!), ce qui aurait pu rester sans conséquence mais en fait … non.  
On était tranquillement en train de marcher pour aller nous faire voir ailleurs comme on nous l’avait gentiment suggéré, et là, le brave monsieur est sorti à toute vitesse de son agence pour venir vers nous. 
J’ai eu la naïveté de penser qu’il allait nous rattraper, nous taper dans le dos comme un vieux pote, nous dire que « Hey, mates ! It was a joke ! revenez, on va vous faire un dossier ». 
Non, non, en fait, il était juste en train de hurler : « Never come back, never, you hear me » ?? et d’autres trucs qui devaient pas être très sympas. On a brillamment conclu de tout cet épisode qu’il avait cru qu’on avait claqué la porte de son agence d’énervement (et je le répète encore une fois, non, non, c’était juste le courant d’air !)

Après tout ça, on était un peu dépité, mais néanmoins un peu plus renseigné sur l’état actuel du marché du travail dans le coin, tout ceci n’a donc pas été vain.

Heureusement, le soir même, nous avons mangé chez des amis d’Henri, mon oncle. Un autre backpacker était aussi de la partie. (Pour info, backpacker = un type comme nous, qui parcourt l’Australie dans des conditions de vie et d’hygiène douteuses, en quémandant du travail partout où il passe, provoquant parfois un léger agacement chez certains autochtones).

Au cours de ce repas, on a pu reparler de tout ça, on nous a donné plein de pistes de boulots.
Nos recherches ont dû pu reprendre sous de bien meilleurs hospices le lendemain !

D’ailleurs, je dois rendre grâce aux Australiens : à part le brave monsieur de l’épisode précédent, tous ont été dans l’ensemble à l’écoute et tout à fait cordiaux. 

Parmi ces Australiens, il y a eu Josie.

Josie possède une ferme d’alpacas (comme le lama, l’alpaca est très mignon, mais il a parfois la lumineuse idée de vous mettre des coups de pieds quand l’envie de vous cracher dans la tronche ne lui prend pas). Anyway.. Nous avions contacté Josie sur les conseils d’Henri, pour voir si elle avait quelques travaux de ferme à nous proposer.
Elle nous a expliqué qu’elle prenait des gens chez elle en woofing.
C’est-à-dire, qu’elle propose le gîte, la nourriture etc etc, en échange de quelques heures de travail par jour. (Parfois le woofing peut aussi s’apparenter à de l’esclavage moderne : 7 heures de travail par jour, non payées bien sûr, et on vous demande en plus de payer pour la nourriture et l’hébergement. )
Point de ça chez Josie, le woofing chez elle, ça a l’air super cool ! Cela étant, on ne cherchait pas ce type de jobs, pouvant dormir dans notre bon Gino, on n’a pas besoin d’être hébergé. 
 Et,  de toute façon, Josie avait déjà chez elle un couple d’Italiens.
Malgré ça, elle nous a invités à passer dans sa ferme, ayant quelques autres pistes de boulot à nous proposer…

Nous voilà donc partis à la ferme, où comme vous le voyez, l’après-midi fut on ne peut plus laborieuse !














Winston, la mascotte de la ferme 







Micky 

Josie, donc, s’est décarcassée pour essayer de nous trouver des plans boulots, à commencer par son mari qui cherchait des gens pour ramasser des pierres (rock picking in english) contre bonne rémunération,  et en contactant des gens qu’elle connaissait qui pourraient avoir des choses :
du jardinage chez un ami, ou de … l’abattage et découpage de rennes ! (oui oui, les mêmes que ceux du père noël …) Ca, elle ne nous le recommandait pas vraiment, en fait, elle nous le déconseillait même fermement, mais elle connaît un gars qui paie des gens pour faire ça dans sa ferme… Bienvenue dans le bush australien !
Malheureusement, elle n’a rien pu nous avoir tout de suite, mais on est resté en contact avec elle, et elle nous tient au courant dès qu’elle a quelque chose, qui ne suppose pas d’abattre un quelconque animal bien entendu.

Je ne vous détaillerais pas toutes nos autres recherches, mais ça allait de « nettoyeur de voitures de luxe » à « cueilleurs de fleurs » en passant par faire le ménage dans les hôtels, sur des plate-formes en pleine mer, dans des abattoirs, sans oublier les CV donnés dans les bars, kébabs et autres restos de station-essence…
Comme vous voyez, on n’a pas chômé !

D’ailleurs, quelques photos du jour où nos recherches furent les plus intenses :

Finch Hatton Gorge, à soixante kms de Mackay 

Comment ça, on ne cherche pas sérieusement ? Qui vous dit qu’un recruteur ne vient pas se poster quotidiennement à côté des cascades dans l’attente du candidat idéal ?








                   










Au final, nos recherches n’auront pas été vaines !
Célia va donner une heure hebdomadaire de cours de français (son destin la rattrapera toujours, d'autant plus que ce job est totalement tombé du ciel) et Jérémie a gagné deux heures de jardinage. (job tombé du ciel aussi : la dame à qui Célia donne des cours a un voisin qui a besoin  de faire des trucs dans son jardin et elle lui a donc suggéré d'embaucher Jérémie). Encore un peu de bouche à oreille et tout Mackay aura besoin de nos services sans qu'on n'ait à lever le petit doigt.. Oui, on s'égare, mais on a le droit de rêver un peu. 
Pour l'instant, tout ceci devrait nous rapporter la mirifique somme de 120 dollars sur un mois, à nous deux. Si avec ça on ne peut pas se payer le tour complet de l’Australie !

Ah, et sinon, on allait oublier... Demain, on fait un essai pour un boulot, un vrai ! Tous les deux au même endroit mais pas pour faire les mêmes choses. Mais en fait, on ne vous dira pas où ni pour quoi faire pour l’instant … ! 

vendredi 9 août 2013

En route vers le Nord !

Après nos nombreuses galères dans le New South Wales, nous avons pu enfin reprendre le cours de notre trajet initialement prévu.
Comme prévu donc, nous avons pris la route en direction de Mackay, à environ 1 200 km au nord de Ballina, ville de laquelle nous sommes finalement partis, ou 900 km au Nord de Brisbane pour mieux situer. 
Nous avions décidé d'aller à Mackay pour nous rendre chez mon oncle et sa fille (enfin le cousin de ma mère mais ça devient complexe) installés en Australie de longue date. 
On a fait la route en plusieurs étapes, et notre bon Gino a tenu le choc sans accrocs. 
En montant, on a pu apercevoir de plus près à quel point les hivers dans le Queensland pouvaient être rudes. On est passé de 20 à 27 degrés en pleine journée, et miracle, il ne faisait plus nuit à 17 heures, le soleil arrivant tant bien que mal à lutter jusqu'à 17h55. Bref, tout ça pour dire que les hivers dans le Queensland, on adhère ! 
En texte et en photos, un résumé de nos étapes de trajet... 

1) Noosa 

Premier arrêt à Noosa, pour y passer le week end. Noosa est une jolie station balnéaire appréciée des surfeurs, des pêcheurs et des randonneurs. En plus de la plage, vous pourrez y faire de longues marches dans son parc naturel qui propose plusieurs sentiers, en bord de mer ou dans la forêt (pour changer). 

Encore une fois, vous pourrez admirer de superbes dindes et des koalas.
Enfin, un koala pour être plus exact. Celui que les gérants sont apparemment tenus de vérifier à ce qu'il soit toujours à l'entrée du parc, sur son arbre attitré. Normalement, vous pouvez y aller n'importe quand, il sera toujours là. On ne l'a pas pris en photo, il était perché à quelques dizaines de mètres (j'exagère à peine). Du coup, nous n'avons vu que son séant, fort rebondi au demeurant. Etant un peu frustrée, j'ai fait quelques recherches sur cet animal. 
Sachez donc que le koala est quasiment le seul animal à consommer les feuilles d'eucalyptus, qui sont hautement toxiques. Il doit de ce fait dépenser énormément d'énergie pour assimiler cette nourriture, ce qui fait qu'à part manger et dormir, il ne fait pas grand chose. Mais ce n'est pas vraiment de sa faute, et on l'aime bien quand même...

A part ça, Noosa, c'est quand même super beau, et on s'est régalé à arpenter le parc naturel.






On imagine ce que vous vous dites : encore des photos de mer, de l'eau turquoise, des rochers etc etc, c'est bien joli mais c'est toujours le même truc quoi... 
Et bien, pour tout vous dire, c'est pas tout à fait faux, mais on ne s'en lasse pas. Pas du tout même...





Pas beaucoup de baigneurs, l'eau est encore un peu fraîche, mais des surfeurs, toujours ! 


Sympathique coucher de soleil !


Et non moins sympathique vue au réveil, depuis notre 
spot pour la nuit  



Ca ne se voit pas comme ça, mais l'un des sentiers, celui qui longe la côte, passe obligatoirement par cette plage, une plage naturiste. Randonneurs et naturistes se croisent donc en toute quiétude ! (Bonjour, enchanté monsieur ! - d'un certain âge les messieurs)


2) Maryborough 

Après Noosa, nous avons continué notre chemin et fait une halte à Maryborough. 
Maryborough est une des plus anciennes villes du Queensland, ayant été l'un des principaux point d'entrée des colons. 
A part ça, ceci n'ayant rien à voir avec cela, Maryborough est aussi la ville de naissance de l'auteure de Mary Poppins. Je ne doute pas un instant que cette information vous laisse absolument bouche bée ! 



Pour connaître les places to be absolutely à Maryborough, et parce que nous avions un peu de temps à perdre, nous nous sommes rendus à l'office du tourisme. 
Là, j'étais très contente parce que, après avoir prononcé deux-trois phrases, celui qui s'occupait de nous m'a demandé si je n'étais pas anglaise. J'ai vite déchanté en constatant qu'il devait probablement être sourd depuis quelques décennies au moins. L'élocution était tout aussi difficile, nous avons donc hoché la tête pendant 15 interminables minutes pendant qu'on nous racontait - je suppose - l'histoire de la ville en long en large et en travers. Ceci étant, je tiens à rendre hommage à ce (très) vieux monsieur, qui était fort sympathique et visiblement très enthousiaste à parler de sa ville aux rares "jeunes" qui doivent passer par là. 

N'en sachant toujours pas vraiment plus en sortant, on a déambulé à droite à gauche pour finir dans ce petit parc. 

 

 

En début d'après-midi, nous avons laissé Maryborough pour rejoindre des amis qui bossent dans le coin, à Childers dans la récolte d'avocats. On les a retrouvés dans leur camping où on a passé la soirée en compagnie des autres avocados pickers et de leurs concurrents, les cueilleurs de courgettes.
Sympathique petite soirée dans un mélange de langues, mixant l'anglais, l'allemand, l'italien et le français (beaucoup de français pour être honnêtes, c'est pas comme ça qu'on va progresser !!) See you on the road, Mika et Emilie !

3) Rockhampton 

Dernière étape sur notre route vers Mackay : Rockhampton. Nous vous laissons découvrir en photos ce qui fait la renommée de la ville :



Dans la ville du boeuf, en toute logique, on s'est dit que ça serait sympa d'expérimenter le red roaster, fast food à base de poulet. Pour une bonne entrecôte, on repassera ! 

Rockhampton ne donne pas que dans le bovin.
Comme toute ville bonne ville australienne qui se respecte, elle accueille aussi un botanic garden, avec son tropical garden, son japanese garden et son cactus garden. 
Cela étant, celui de Rockhampton est particulièrement sympa ! 





Ce botanic garden a aussi la très bonne idée d'abriter un zoo, certes petit, mais gratuit ! 



Cette autruche à tête bleue est un casuari

 


 

Sinon , à Brisbane, il y a une réserve où vous pourrez prendre 
une photo d'un koala pour la modique somme de 16 dollars, après vous 
être acquitté de la non moins modique somme de 33 dollars comme ticket
d'entrée... 

4) Sur la route de Rockhampton à Mackay...


Les paysages qui nous ont accompagnés sur la route... Une impression de far west flotte dans l'air...

Pour ne pas s'assoupir au volant, fort heureusement, le gouvernement du Queensland pense à nous et transforme ses routes en apéricubes géants. 
Ainsi, vous êtes tranquillement en train de vous endormir au conduisant, quand, tout à coup, un panneau vous redonne un coup de fouet  en vous demandant : "quel est l'emblème du Queensland ? ". Et là, vous paniquez, parce que, non vraiment vous ne voyez pas ! Du coup, vous vous mettez à stresser, vous DEVEZ savoir ! Parfaitement réveillé à présent, vous conduisez d'une main et tapez "emblème du Queensland" d'une autre main sur votre I-phone. Vous maîtrisez mal la manœuvre, le téléphone glisse à vos pieds, ce qui vous sauve probablement la vie si vous n'avez pas la mauvaise idée de le récupérer. Heureusement, un autre panneau vous donnera la réponse 10 km plus loin : la cooktown orchid.

5 minutes après, votre angoisse calmée, vous recommencez à vous endormir quand un autre panneau surgit : "La ville de Rockhampton est célèbre pour ?" (si vous avez eu le courage de lire cet article en entier, vous devriez avoir la réponse sans peine !)

Pour nous remettre de toutes ces émotions, nous nous sommes arrêtés sur une aire de repos plutôt pas désagréable a priori.


En creusant un peu, on s'est vite retrouvés face à un nouveau danger qui nous guette ici : après les dingos, après les requins, après les routes toute droites qui endorment... les méduses ! 


J'adore particulièrement le : "do not give up !"

Fort heureusement, juste à côté du panneau, la boîte qui peut vous sauver la vie :


Use plenty ! Vous n'avez de toutes façons plus rien à perdre !


Au bout de ce long voyage, nous sommes tout de même enfin arrivés à Mackay, où nous avons retrouvé mon oncle, avec sa fille, qui nous accueille gentiment chez lui quelques temps ! Fini de dormir sur des rest areas, après seulement 10 jours de road trip, on est des petits joueurs...

Nous sommes donc ici depuis deux jours et nous avons commencé à chercher du boulot. Mais ça, on le garde pour un prochain article !