Nous avions arrêté le dernier article bloqués à Exmouth à
cause des intempéries, après 24 magnifiques heures passées dans une laverie, à
attendre que la pluie veuille bien cesser. Celle-ci a fini par cesser le
lendemain, mais nos affaires n’étaient pas réglées pour autant.
Il a fallu
encore un autre jour avant que les routes pour quitter la ville ne réouvrent. Le
parc national d’Exmouth, lui, était toujours interdit d’accès. Nous avions déjà
perdu assez de temps, nous avons donc décidé de quitter le coin plutôt que
d’attendre encore pour une potentielle réouverture. Et tant pis pour le
snorkelling, au moins on ne sera pas mort bouffé par un requin, intoxiqué par
le venin d’un poisson-pierre, piqué par une méduse-boîte, mordu par un poulpe bleu bagué ou encore
touché par un redoutable prédateur : le terrible coquillage tueur (le cone shell).
On est donc reparti pour un petit trajet de 700 km en
direction d’une destination qu’on attendait depuis longtemps : le Karijini
national park.
Ce parc est considéré comme le plus beau du Western Australia,
et reste pour beaucoup une expérience marquante de leur périple australien.
Emeus croisés en chemin, se coursant gaiement tout en se mouillant le derrière
Arrivés sur les lieux en début d’après-midi, nous avons tout d’abord réservé
une place dans le « camping » du parc. Par place de camping,
j’entends le droit d’utiliser un petit espace de terre battue et d’accéder à une
salle de bain luxueuse des toilettes sèches. Pas de difficulté particulière
pour réserver une place cette fois-ci, le camping était presque vide. Du coup,
on a même pu choisir notre place et nous installer juste à côté d’une …. table
en bois ! N’ayant pas de table ni de chaises dans notre nouveau véhicule, on
est toujours content quand on arrive à s’installer à proximité d’une vraie
table.
Notre place de camping était située dans l’embranchement
appelé « Dingo loop », ce qui a ressuscité quelques souvenirs de nuits légèrement angoissantes, à l’idée de savoir que ces chiens sauvages pouvaient
rôder autour de nous (cf : l’article « Fraser Island »). Cette
fois-ci, on n’aura ni vu ni entendu le moindre dingo, on en aura été presque
déçu finalement.
Notre installation terminée, et après un délicieux repas
constitué exclusivement de boîtes de conserve en entrée plat et dessert (enfin de leur contenu pour être
exacts), il était temps d’aller découvrir le parc.
Impression d'ensemble du parc
Première étape de notre visite : la Dales Gorge, le
long de laquelle on peut découvrir un ensemble de 3 piscines naturelles et quelques chutes d’eau.
Circular pool
Fortescue falls
Les lieux nous ont beaucoup plu, et, après une petite balade, une baignade s’imposait dans la jolie Fern Pool, dans une eau claire et chaude, et au milieu de petits poissons chatouilleurs assurant une fish pédicure gratuite.
On était plutôt enchanté de cette après-midi, et Nico nous
assurait que le reste du parc était encore plus beau, lui qui y était déjà
venu.
Le lendemain, nous sommes donc partis découvrir l’autre
partie du parc : un ensemble de 5 gorges que l’on visite séparément.
En descendant dans ces gorges et en suivant le cours d’eau, on découvre de superbes piscines naturelles enclavées entre les parois.
Pas besoin de chercher une douche au moins...
Les
randonnées s’effectuent à moitié en marchant, à moitié à la nage. Du coup, on
randonne en maillot de bain et on nage avec des baskets aux pieds. L’eau est
ici plutôt froide, mais les lieux sont tellement magnifiques qu’on n’hésite pas
longtemps avant de se jeter à l’eau. De
toute façon, il n’y a pas vraiment le choix : nage obligatoire pour
accéder à certains endroits. En général, dans chaque gorge, on suit un chemin
qui devient de plus en plus étroit au fur et à mesure que les parois se
rapprochent les unes des autres et qu’on se sent enclavé de toute part par la
roche. Le spectacle offert par la gorge devient donc de plus en plus beau. Au
bout d’un moment, à chaque gorge, un panneau « stop » apparaît et
nous interdit d’aller plus loin pour cause de danger. Pour passer ce panneau,
il faut un permis et un équipement adéquat.
Evidemment, ce qui est interdit est
toujours très tentant, et ce qui peut se passer derrière ses panneaux ne manque
pas d’éveiller notre curiosité. On s’est donc approché un maximum de ces
panneaux à chaque fois, pour essayer d’avoir un petit aperçu des chutes ou
piscines qui s’y cachent.
Nous avons passé 2 jours à explorer ces 5 gorges, et cela
restera un de nos meilleurs moments en Australie : la beauté des lieux, le
côté aventurier, les petites frayeurs qu’on a pu s’y faire…
Seul bémol : l’état des pistes pour accéder à ces
gorges : 50 km de routes non goudronnées parmi les plus dangereuses qu’on
ait eues. Du coup, nous avons commencé notre première journée par la vision
d’un 4X4 renversé sur le bord de la route (tout le monde était sauf) et la
deuxième journée par une discussion avec d’autres backpackers sur qui avait
explosé un pneu ou bousillé un pot sur cette route.
Super Simba, elle, a géré l’affaire sans trop de
casse !
Encore émerveillé par les lieux, il a fallu qu’on s’attaque
à une partie beaucoup moins marrante durant notre road trip : dire au
revoir à notre copain Nico dont le visa en Australie se terminait.
Un dernier pack de bières, un dernier repas tous ensemble
(des super burgers maison, merci aux barbeucs électriques installés partout en
Australie) et il était temps pour lui de prendre l’avion pour de nouvelles
aventures. Bon vent en Asie ! (et maybe, see you there !)
Last beer for good luck ! Before a wonderful night in the middle of the road trains
De notre côté, toujours avec Rose, nous avons continué à
explorer l’Ouest.
Nous sommes repartis en direction de Broome. Broome, ses 15 000 habitants, sa chaleur écrasante et ses innombrables bijouteries (la ville vit en grande partie de la culture de la perle).
Et puis, surtout, nous devions retrouver des amis sur Broome ! Tout d’abord, Barbara (notre copine du premier road trip) et son chéri qui bossent tous les deux là-bas, et aussi Pascaline ! (qui a finalement quitté Sydney pour tenter sa chance sur Broome). Nous avions aussi quelque chose à fêter : les 30 ans de Pasca, qui tombaient ce week-end là. Pour l’occasion, on a fait un truc qu’on avait fait qu’une seule fois auparavant en Australie : on est allé manger dans un resto ! Un vrai, pas un qui sert rapidement la nourriture depuis un guichet quoi.
Au programme : du vin rouge (pas mauvais), et un assortiment de tapas réalisés à partir de produits typiquement australiens : betterave, patates douces et citrouille en tête. « Produits typiquement australiens », ça peut faire très peur dit comme ça, mais on doit reconnaître qu’on a plutôt été bluffé, c’était vraiment délicieux.
Nous sommes repartis en direction de Broome. Broome, ses 15 000 habitants, sa chaleur écrasante et ses innombrables bijouteries (la ville vit en grande partie de la culture de la perle).
Et puis, surtout, nous devions retrouver des amis sur Broome ! Tout d’abord, Barbara (notre copine du premier road trip) et son chéri qui bossent tous les deux là-bas, et aussi Pascaline ! (qui a finalement quitté Sydney pour tenter sa chance sur Broome). Nous avions aussi quelque chose à fêter : les 30 ans de Pasca, qui tombaient ce week-end là. Pour l’occasion, on a fait un truc qu’on avait fait qu’une seule fois auparavant en Australie : on est allé manger dans un resto ! Un vrai, pas un qui sert rapidement la nourriture depuis un guichet quoi.
Au programme : du vin rouge (pas mauvais), et un assortiment de tapas réalisés à partir de produits typiquement australiens : betterave, patates douces et citrouille en tête. « Produits typiquement australiens », ça peut faire très peur dit comme ça, mais on doit reconnaître qu’on a plutôt été bluffé, c’était vraiment délicieux.
Après cette petite soirée, nous sommes retournés au caravan
park de Barbara, où nous avions aussi réservé une nuit. Nous y avons rencontré
les autres backpackers du camping, tous très sympas, mais tous toujours
aussi désespérément français.
Le lendemain, comme à notre habitude quand on dort dans un vrai camping, on a un peu traînassé en rédécouvrant plein de petits luxes : passer des tartines au grille pain, pouvoir y mettre du beurre dessus (du BEURRE !! merci Barbara, c’est quand même pratique des fois un frigo…), faire chauffer l’eau à la bouilloire au lieu de galérer avec la flamme d’un réchaud, faire la vaisselle dans un bac prévu exclusivement à cet effet…. (et pas dans les milliers d’endroits incongrus et plus ou moins hygiéniques où on a été amené à la faire assez souvent…)
Le lendemain, comme à notre habitude quand on dort dans un vrai camping, on a un peu traînassé en rédécouvrant plein de petits luxes : passer des tartines au grille pain, pouvoir y mettre du beurre dessus (du BEURRE !! merci Barbara, c’est quand même pratique des fois un frigo…), faire chauffer l’eau à la bouilloire au lieu de galérer avec la flamme d’un réchaud, faire la vaisselle dans un bac prévu exclusivement à cet effet…. (et pas dans les milliers d’endroits incongrus et plus ou moins hygiéniques où on a été amené à la faire assez souvent…)
Nous avons fini péniblement par nous extraire du camping
pour aller poser nos serviettes à Cable Beach, la célèbre plage de Broome, à
l’eau chaude ! (enfin)
Le temps de regarder le coucher de soleil sur la plage (à
17H30, bienvenue dans le Western Australia !) de redormir sur le camping,
de dire au revoir à nos copains de Broome et de visiter rapidement les
alentours, et nous étions à nouveau sur les routes.
Gantheaume Point
Après Broome, les deux arrêts suivants peuvent être classés dans la partie « bon, c’est sympa, mais en fait on s’en souviendra certainement pas ».
Gantheaume Point
Town Beach, l'autre plage de Broome, où personne ne va
De toute façon, même si on avait voulu se baigner...
Geikie Gorge, pas vraiment le même niveau que les gorges de Karijini
Mirima national park
On ne se sera pas trop attardé dans ce parc, et il faisait particulièrement chaud ce jour-là. On s'est vite remis à nos activités quotidiennes de backpackers, parmi lesquelles la chasse à la douche.
Encore une douche gratuite ! Je me demande encore par quel miracle on n'y avait pas pensé jusque là. On a réitéré dès le lendemain.
Le troisième arrêt, lui, nous a bien plu : le lac
Argyle.
On a bien apprécié les points de vue. Malheureusement, pas possible de s'y baigner, mais ce n'est pas très grave : le lac héberge de charmants crocodiles. Et même si on nous a assuré que les crocodiles d'eau douce (freshwater) étaient tout à fait amicaux et plein de bonnes intentions envers les humains, contrairement à leurs cousins marins bien plus gros et agressifs (les saltwater), on n'a pas voulu vérifier en situation.
Le lac Argyle restera notre dernier arrêt dans le Western
Australia. Passée la frontière, c’est le Northern Territory qui commence. Nous
avions déjà visité le sud de l’Etat (Uluru, monts Olgas et Kings Canyon), mais
il nous restait à découvrir le nord, la région de Darwin.
Je vous raconterais bien tout ça maintenant, d’autant plus
que c’était assez chouette, mais là, j’ai pas vraiment le temps et puis on a un
décollage assez imminent pour Bali, avec une organisation encore assez proche
du zéro.
Magnifique !
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