vendredi 4 avril 2014

Sydney

Le 26 mars, nous avons eu le plaisir de laisser nos champs de vignes derrière nous pour enfin aller découvrir Sydney.

On était curieux de voir la capitale du New South Wales, et surtout sa fameuse baie. 
Pour tout dire, on n’attendait cependant pas énormément de choses de la ville. On aime beaucoup de choses en Australie, mais, globalement, les villes nous ont plutôt déçus. La plupart des grandes villes australiennes sont agréables à vivre, avec beaucoup d’espaces verts, et des gratte-ciel qui offrent de superbes vues de nuit. Mais – tout ceci est bien sûr subjectif – aucune n’est selon nous comparable à nos villes européennes, le côté historique, vieux quartiers typiques et petites ruelles qui partent dans tous les sens faisant défaut.

On se demandait donc si Sydney allait ou non faire changer notre vision des villes à l’australienne.

Quoiqu’il en soit, nous sommes arrivés le 26 mars au soir, nous n’avons commencé ni par l’opéra, ni par le pont, ni par la City. Notre premier aperçu de la ville aura été la plage de Bondi Beach, The plage de Sydney où il faut voir et être vu selon mon Lonely (et surfer naturellement).

Pourquoi avoir choisi de commencer la visite de Sydney par sa plage et pas par sa baie ? Vu qu’il ne faisait pas beau, que le surf c’est pas notre truc, et que, la dernière chose qui nous préoccupe c’est d’être vus dans les endroits où il faut être vus... 

Nous devions y retrouver Cyril et Pascaline, fraîchement débarqués ici après leur trip en Nouvelle-Zélande. 
Et puis, au passage,  on avait un anniversaire à fêter, celui de Cyril pour ses 30 ans (30 ans, j’imagine que ça fait quand même un petit peu mal, mais Sydney me paraît être un cadre pas trop mal pour passer ce cap, d’autant plus entouré de gens extras tels que nous).

A notre arrivée, direction la playa, sous un ciel bien gris, suivi d’une visite dans le backpack de Cyril et Pasca (backpack = auberge de jeunesse – ça peut aussi être un sac à dos mais ça n’a pas vraiment de sens de visiter un sac à dos). Une courte incursion dans une auberge de jeunesse nous aura rappelé combien on était bien content de vivre dans un van, même si on en aura quand même profité pour gratter une douche chaude, backpacker-réflexe oblige.


Bondi Beach par temps gris 

Le soir, on s’est retrouvé tous les 4 au Bavarian Café pour les festivités – un genre de taverne allemande. Au menu, un repas traditionnel et raffiné : pintes et saucisses allemandes en quantités industrielles. 
Nous avons été rejoints dans la soirée par Nico (un ami de Cyril que nous avions déjà vu dans le Queensland) et Rose, avec qui il voyageait.





Après avoir été quelque peu pressés à la sortie par la vendeuse à une heure extrêmement tardive pour ici (c'est à dire ridiculeusement tôt pour une sortie de bar), nous avons fini la soirée de manière idyllique. Programme de cette deuxième partie de soirée : boire le vin déguelasse offert pas le vigneron chez qui on avait bossé, en tentant vainement de s’abriter des gouttes de pluie. 


Australian party, ça vous fait pas rêver ?

Le lendemain, nous avons rejoint l’endroit qui allait devenir notre « maison » à Sydney. Une réserve naturelle qui surplombe la ville, avec tout le nécessaire (table, eau, barbeuc électrique…). Manquait que la douche, mais nous en avons trouvé une, froide et à seulement 8 km de là, autant dire le grand luxe. Cette réserve n’est pas vraiment proche du centre-ville. Pour le rejoindre, il nous faut marcher une bonne heure à chaque fois, en traversant le mythique Harbour Bridge.

Mais on s’y plaît bien. Pour une raison qu’on ignore, l’endroit n’est pas envahi de backpackers. Et même s’il n’est pas légal d’y dormir, c'est pour l'instant toléré. Les policiers font pourtant leur petite ronde chaque soir en braquant leur torche sur tout ce qui bouge. Le matin, ce sont les rangers qui prennent le relai, mais eux sont plutôt cool. Pour l’instant, on n’a pas vraiment eu d’interaction avec eux, sauf quand ils nous proposent de nous donner leurs restes de barbecues. Oui, leurs barbecues de 10H30 du matin, tout va bien, sans trop qu'on sache s'il s'agit du lunch, d'un brunch, ou d'un petit dej à base de hamburgers. 

Surtout, on aime aussi bien cet endroit parce qu’il offre une vue 4 étoiles sur la ville.  



By night, on a droit à ça, et on ne s’en lasse pas. On peut passer de longs moments à regarder le spectacle des bateaux éclairés sur la baie. En plus, on a droit tous les soirs à un petit feu d’artifice. Malheureusement, ce n’est pas un feu qui célèbre notre venue, comme on le pensait au début, mais le final d’un spectacle qui se joue en plein air tous les soirs. 

Ceci dit, on ne s’est pas trop attardé ici le soir de notre arrivée, on est parti en balade nocturne pour aller découvrir la baie de plus près.
Il faut avouer qu’il est difficile de rester insensible au spectacle du pont et de l’opéra éclairés.





















On avait hâte de revenir voir ça en journée, mais, malheureusement, les premiers jours, on a surtout eu droit à de la pluie et on a aussi été condamné à un tourisme un peu particulier : le tourisme mécanique. 

Celui-ci consiste à se faire trimballer de garages en casses dans toute la ville sans parvenir à solutionner le problème. Petite explication du contexte : à la réserve, nous avons retrouvé Nico et Rose, qui eux aussi avaient élu domicile ici. Les freins de la voiture de Nico ont décidé de lâcher à ce moment précis. De notre côté, suite à un check up, on voulait changer deux bricoles avant la revente du van. Résultat, on a tous été rapidement confronté à une évidence : trouver une pièce précise dans Sydney semblait relever du défi insoluble.

Au bout d’un moment, avec Rose, on ne se sentait pas trop utile dans toute l’affaire. On a donc décidé de faire un truc dans lequel on se sentait très compétente à la place : aller se balader dans un marché pour se faire offrir un maximum de chocolats, bonbons et autre nougats à déguster, pendant que Jérémie et Nico finissaient leur tournée des garages.

Je dois dire que cette journée fut particulièrement réussie pour Rose et moi, le tout sous un soleil radieux. On en a profité pour continuer notre découverte de la ville, avant d’être rejointes par les garçons quelques heures plus tard.
Quelques photos de Sydney de jour : 






L'opéra sous toutes ses coutures 



 

Hyde Park et cathédrale Ste Mary

 

 




Quartier de Darling Harbour



Porte de Chinatown 

A Sydney en ce moment, il y a aussi plein de rhinocéros essaimés dans toute la ville (en lien avec une activité de protection du zoo). Il y en a pour tous les goûts :


Le rhino qui donne dans le local 


 

Le rhino Miko                                          Mon Petit Poney customisé en rhino



Le golden rhino

Et tout un tas de rhinos au style plus ou moins déterminé encore. 

 



Notre avis sur la ville au final : la baie vaut indéniablement le coup d’œil. Pour le reste, on a trouvé la ville plutôt sympa, quelques quartiers nous ont bien plu, comme Darling Harbour et son animation, ou The Rocks, petite enclave historique, et ses petites ruelles… Mais nous n’avons pas été subjugués pour autant.


Les jours suivants, un grand soleil est revenu. Nous en avons profité pour visiter les abords plus ou moins immédiats de la ville.

-Balade entre Bondi et Bronte. 

Balade très sympa, qui serpente le long de plages, criques, et piscines d’eaux de mer.



 




-Rando dans le Royal National Park, avec les copains de Sydney.

Ce parc est situé à une heure au sud de Sydney, c’est le deuxième parc naturel au monde à avoir été classé, après celui de Yellowstone (si ça en bouche pas un coin…) Sur le papier, promenades le long de falaises, randonnées dans le bush, et superbes plages océaniques vous y attendent.

Premier arrêt dans le parc : le centre des visiteurs pour quelques renseignements. L’accueil plutôt sympa y est assuré par des cacatoès, en nombre et peu farouches.




A l’intérieur du centre, on est tombé sur une femme qui nous a vendu la meilleure rando du parc avec balades le long des falaises pour admirer les paysages côtiers et cascades qui se déversent directement dans la mer.
Nous voilà donc partis. Au début, pas de falaises, ni de cascades, mais un long chemin à travers le bush, options chemins tout boueux, baskets trempées et passages de cours d’eaux intégrés – des restes des pluies des jours précédents. Au bout de ce long chemin, on sort enfin du bush pour arriver le long des côtes et découvrir ces paysages.


 


Eagle rock 


Cascades où on aura improvisé une petite baignade


L’endroit  était plutôt sympa.

Selon notre petit plan, on devait à présent finir la rando par le chemin côtier, avec vues permanentes sur l’océan. Voilà donc comment les gérants du parc se figurent un chemin côtier :



Des arbres à perte de vue mais aucune vue sur l’océan.

A nouveau un chemin interminable sans aucun intérêt.

Si je dois être tout à fait honnête, je dois reconnaître que ce chemin offre tout de même des garanties inespérées de rencontrer la faune locale de très près. 
De très très près même.
Par exemple, j’ai eu le plaisir de rencontrer une fourmi rouge géante qui avait très envie de faire connaissance avec moi à sa façon : en me mordant. Et là, vous vous marrez certainement, vous vous dites que ce n’est qu’une fourmi. Mais en Australie, les animaux ont un certain don pour être démesurés et vous vouloir du mal, et les fourmis n’échappent pas à cette règle. Au final, une morsure de fourmi rouge, ça fait mal. De son côté, Pasca a eu le plaisir d’être présentée à une charmante sangsue qui a mis en œuvre le seul mode d’interaction qu’elle connaisse : se coller à elle en projetant d’y faire ce à quoi sa vie de sangsue la condamne – avaler du sang tout ça. Personnellement, j’ai un problème incommensurable avec les sangsues, et je crois que, si ça m’était arrivé, je me serais au moins évanouie.

Au final, un petit résumé de « la » meilleure rando du parc : des heures à suivre un chemin absolument inintéressant, juste pour apercevoir un endroit "sympa mais sans plus". 

Mais tout ça n’a pas entaché notre bonne humeur, et le lendemain, ça ne nous a pas empêchés de tester un nouveau national park : le Harbour National Park, dans le nord de Sydney cette fois.

-Harbour national park

Les débuts ont été difficiles. Impossible de trouver l’entrée dans le parc, et une fois miraculeusement arrivés à destination, on ne savait pas trop par quoi commencer. Une photo sur un plan nous a plu, celle d’une petite crique. On s’est donc rendu là-bas plus au moins au hasard. Cette fois-ci, pas de déception. Très jolie petite plage. La journée « marche dans le parc national » a fini par se transformer en aprem bronzette, ce qui était plutôt pas mal au final.



Collins flat beach 


-Palm Beach

Plage un peu plus éloignée de Sydney, dans un quartier huppé, qui fait tout ce qu’il peut pour tenir le rang de son illustre homonyme américaine, vu le regard outré et paniqué de la dame devant chez qui on a eu l'audace de garer notre van rutilant. 
Ceci dit, la plage est assez sympa, et la couleur du sable nous change des plages de sable blanc à laquelle on devenait un peu trop habitué.



Palm beach

Je crois avoir fait le tour des différents endroits visités dans le coin pour le moment…

Pour nos derniers moments à Sydney, nous avons aussi été rejoints par Marine et Jérémie, nos copains des cerises. Très contents de les avoir revus avant notre grand départ ! Ah oui, parce que ce grand départ vers l'ouest va quand même finir par arriver. Première étape : vendre notre van, ce qui est normalement fait, du moins en théorie, et devrait être effectif d'ici 2 jours. Deuxième étape : choisir un moyen de rallier Perth et d'arpenter la côte ouest. Pour l'instant, on réfléchit à différents scénarios possibles pour réaliser la chose, des plus raisonnables aux plus... farfelus ! Bref, on a deux jours pour se décider si tout va bien...

A très bientôt pour d'autres nouvelles !!





Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire