Le 26 mars, nous avons eu le plaisir de laisser nos champs
de vignes derrière nous pour enfin aller découvrir Sydney.
On était curieux de voir la capitale du New South Wales, et
surtout sa fameuse baie.
Pour tout dire, on n’attendait cependant pas
énormément de choses de la ville. On aime beaucoup de choses en Australie,
mais, globalement, les villes nous ont plutôt déçus. La plupart des grandes
villes australiennes sont agréables à vivre, avec beaucoup d’espaces verts, et
des gratte-ciel qui offrent de superbes vues de nuit. Mais – tout ceci est bien
sûr subjectif – aucune n’est selon nous comparable à nos villes européennes, le
côté historique, vieux quartiers typiques et petites ruelles qui partent dans
tous les sens faisant défaut.
On se demandait donc si Sydney allait ou non faire changer
notre vision des villes à l’australienne.
Quoiqu’il en soit, nous sommes arrivés le 26 mars au soir,
nous n’avons commencé ni par l’opéra, ni par le pont, ni par la City. Notre
premier aperçu de la ville aura été la plage de Bondi Beach, The plage de
Sydney où il faut voir et être vu selon mon Lonely (et surfer naturellement).
Pourquoi avoir choisi de commencer la visite de Sydney par
sa plage et pas par sa baie ? Vu qu’il ne faisait pas beau, que le surf c’est
pas notre truc, et que, la dernière chose qui nous préoccupe c’est d’être vus
dans les endroits où il faut être vus...
Nous devions y retrouver Cyril et
Pascaline, fraîchement débarqués ici après leur trip en Nouvelle-Zélande.
Et
puis, au passage, on avait un
anniversaire à fêter, celui de Cyril pour ses 30 ans (30 ans, j’imagine que ça
fait quand même un petit peu mal, mais Sydney me paraît être un cadre pas trop
mal pour passer ce cap, d’autant plus entouré de gens extras tels que nous).
A notre arrivée, direction la playa, sous un ciel bien gris,
suivi d’une visite dans le backpack de Cyril et Pasca (backpack = auberge de
jeunesse – ça peut aussi être un sac à dos mais ça n’a pas vraiment de sens de
visiter un sac à dos). Une courte incursion dans une auberge de jeunesse nous
aura rappelé combien on était bien content de vivre dans un van, même si on en
aura quand même profité pour gratter une douche chaude, backpacker-réflexe oblige.
Bondi Beach par temps gris
Le soir, on s’est retrouvé tous les 4 au Bavarian Café pour
les festivités – un genre de taverne allemande. Au menu, un repas traditionnel et
raffiné : pintes et saucisses allemandes en quantités industrielles.
Nous avons été rejoints dans la soirée par Nico (un ami de Cyril que nous avions déjà vu dans le Queensland) et Rose, avec qui il voyageait.
Nous avons été rejoints dans la soirée par Nico (un ami de Cyril que nous avions déjà vu dans le Queensland) et Rose, avec qui il voyageait.
Après avoir été quelque peu pressés à la sortie par la vendeuse à une heure extrêmement tardive pour ici (c'est à dire ridiculeusement tôt pour une sortie de bar), nous avons fini la soirée de manière idyllique. Programme de cette deuxième partie de soirée : boire le vin déguelasse offert pas le vigneron chez qui on avait bossé, en tentant vainement de
s’abriter des gouttes de pluie.
Australian party, ça vous fait pas rêver ?
Le lendemain, nous avons rejoint l’endroit qui allait
devenir notre « maison » à Sydney. Une réserve naturelle qui
surplombe la ville, avec tout le nécessaire (table, eau, barbeuc électrique…).
Manquait que la douche, mais nous en avons trouvé une, froide et à seulement 8
km de là, autant dire le grand luxe. Cette réserve n’est pas vraiment proche du
centre-ville. Pour le rejoindre, il nous faut marcher une bonne heure à chaque fois, en traversant le mythique Harbour Bridge.
Mais on s’y plaît bien. Pour une raison qu’on ignore,
l’endroit n’est pas envahi de backpackers. Et même s’il n’est pas légal d’y
dormir, c'est pour l'instant toléré. Les policiers font pourtant leur petite ronde chaque soir en braquant leur torche sur tout ce qui bouge. Le matin, ce sont les rangers qui prennent le relai, mais eux sont plutôt cool. Pour l’instant, on n’a pas vraiment eu
d’interaction avec eux, sauf quand ils nous proposent de nous donner leurs
restes de barbecues. Oui, leurs barbecues de 10H30 du matin, tout va bien, sans trop qu'on sache s'il s'agit du lunch, d'un brunch, ou d'un petit dej à base de hamburgers.
Surtout, on aime aussi bien cet endroit parce qu’il offre
une vue 4 étoiles sur la ville.
By night, on a droit à ça, et on ne s’en lasse pas. On peut
passer de longs moments à regarder le spectacle des bateaux éclairés sur la
baie. En plus, on a droit tous les soirs à un petit feu d’artifice.
Malheureusement, ce n’est pas un feu qui célèbre notre venue, comme on le
pensait au début, mais le final d’un spectacle qui se joue en plein air tous
les soirs.
Ceci dit, on ne s’est pas trop attardé ici le soir de notre
arrivée, on est parti en balade nocturne pour aller découvrir la baie de plus
près.
Il faut avouer qu’il
est difficile de rester insensible au spectacle du pont et de l’opéra éclairés.
On avait hâte de revenir voir ça en journée, mais, malheureusement, les premiers jours, on a surtout eu droit à de la pluie et on a aussi été condamné à un tourisme un peu particulier : le tourisme mécanique.
Celui-ci consiste à se faire trimballer de garages en casses dans
toute la ville sans parvenir à solutionner le problème. Petite explication du
contexte : à la réserve, nous avons retrouvé Nico et Rose, qui eux aussi
avaient élu domicile ici. Les freins de la voiture de Nico ont décidé de lâcher à ce moment précis.
De notre côté, suite à un check up, on voulait changer deux bricoles avant la
revente du van. Résultat, on a tous été rapidement confronté à une
évidence : trouver une pièce précise dans Sydney semblait relever du défi
insoluble.
Au bout d’un moment, avec Rose, on ne se sentait pas trop
utile dans toute l’affaire. On a donc décidé de faire un truc dans lequel on
se sentait très compétente à la place : aller se balader dans un marché
pour se faire offrir un maximum de chocolats, bonbons et autre nougats à
déguster, pendant que Jérémie et Nico finissaient leur tournée des garages.
Je dois dire que cette journée fut particulièrement réussie
pour Rose et moi, le tout sous un soleil radieux. On en a profité pour continuer
notre découverte de la ville, avant d’être rejointes par les garçons quelques
heures plus tard.
Quelques photos de Sydney de jour :
L'opéra sous toutes ses coutures
Hyde Park et cathédrale Ste Mary
Quartier de Darling Harbour
Porte de Chinatown
A Sydney en ce moment, il y a aussi plein de rhinocéros essaimés dans toute la ville (en lien avec une activité de protection du zoo). Il y en a pour tous les goûts :
Le rhino qui donne dans le local
Le rhino Miko Mon Petit Poney customisé en rhino
Le golden rhino
Et tout un tas de rhinos au style plus ou moins déterminé encore.
Notre avis sur la ville au final : la baie vaut
indéniablement le coup d’œil. Pour le reste, on a trouvé la ville plutôt sympa,
quelques quartiers nous ont bien plu, comme Darling Harbour et son animation, ou
The Rocks, petite enclave historique, et ses petites ruelles… Mais nous n’avons
pas été subjugués pour autant.
Les jours suivants, un grand soleil est revenu. Nous en avons
profité pour visiter les abords plus ou moins immédiats de la ville.
-Balade entre Bondi et Bronte.
-Rando dans le Royal National Park, avec les copains de
Sydney.
Ce parc est situé à une heure au sud de Sydney, c’est le
deuxième parc naturel au monde à avoir été classé, après celui de Yellowstone
(si ça en bouche pas un coin…) Sur le papier, promenades le long de falaises,
randonnées dans le bush, et superbes plages océaniques vous y attendent.
Premier arrêt dans le parc : le centre des visiteurs
pour quelques renseignements. L’accueil plutôt sympa y est assuré par des cacatoès, en nombre et peu farouches.
A l’intérieur du centre, on est tombé sur une femme qui nous
a vendu la meilleure rando du parc avec balades le long des falaises pour
admirer les paysages côtiers et cascades qui se déversent directement dans la
mer.
Nous voilà donc partis. Au début, pas de falaises, ni de
cascades, mais un long chemin à travers le bush, options chemins tout boueux,
baskets trempées et passages de cours d’eaux intégrés – des restes des pluies
des jours précédents. Au bout de ce long chemin, on sort enfin du bush pour
arriver le long des côtes et découvrir ces paysages.
Eagle rock
Cascades où on aura improvisé une petite baignade
L’endroit était plutôt
sympa.
Selon notre petit plan, on devait à présent finir la rando
par le chemin côtier, avec vues permanentes sur l’océan. Voilà donc comment les
gérants du parc se figurent un chemin côtier :
Des arbres à perte de vue mais aucune vue sur l’océan.
A nouveau un chemin interminable sans aucun intérêt.
Si je dois être tout à fait honnête, je dois reconnaître que
ce chemin offre tout de même des garanties inespérées de rencontrer la faune
locale de très près.
De très très près même.
Par exemple, j’ai eu le plaisir de rencontrer une fourmi rouge géante qui avait très envie de faire connaissance avec moi à sa façon : en me mordant. Et là, vous vous marrez certainement, vous vous dites que ce n’est qu’une fourmi. Mais en Australie, les animaux ont un certain don pour être démesurés et vous vouloir du mal, et les fourmis n’échappent pas à cette règle. Au final, une morsure de fourmi rouge, ça fait mal. De son côté, Pasca a eu le plaisir d’être présentée à une charmante sangsue qui a mis en œuvre le seul mode d’interaction qu’elle connaisse : se coller à elle en projetant d’y faire ce à quoi sa vie de sangsue la condamne – avaler du sang tout ça. Personnellement, j’ai un problème incommensurable avec les sangsues, et je crois que, si ça m’était arrivé, je me serais au moins évanouie.
De très très près même.
Par exemple, j’ai eu le plaisir de rencontrer une fourmi rouge géante qui avait très envie de faire connaissance avec moi à sa façon : en me mordant. Et là, vous vous marrez certainement, vous vous dites que ce n’est qu’une fourmi. Mais en Australie, les animaux ont un certain don pour être démesurés et vous vouloir du mal, et les fourmis n’échappent pas à cette règle. Au final, une morsure de fourmi rouge, ça fait mal. De son côté, Pasca a eu le plaisir d’être présentée à une charmante sangsue qui a mis en œuvre le seul mode d’interaction qu’elle connaisse : se coller à elle en projetant d’y faire ce à quoi sa vie de sangsue la condamne – avaler du sang tout ça. Personnellement, j’ai un problème incommensurable avec les sangsues, et je crois que, si ça m’était arrivé, je me serais au moins évanouie.
Au final, un petit résumé de « la » meilleure
rando du parc : des heures à suivre un chemin absolument inintéressant, juste pour apercevoir un endroit "sympa mais sans plus".
Mais tout ça n’a pas entaché notre bonne humeur, et le
lendemain, ça ne nous a pas empêchés de tester un nouveau national park :
le Harbour National Park, dans le nord de Sydney cette fois.
-Harbour national park
Les débuts ont été difficiles. Impossible de trouver
l’entrée dans le parc, et une fois miraculeusement arrivés à destination, on ne
savait pas trop par quoi commencer. Une photo sur un plan nous a plu, celle
d’une petite crique. On s’est donc rendu là-bas plus au moins au hasard. Cette
fois-ci, pas de déception. Très jolie petite plage. La journée « marche
dans le parc national » a fini par se transformer en aprem bronzette, ce
qui était plutôt pas mal au final.
Collins flat beach
-Palm Beach
Plage un peu plus éloignée de Sydney, dans un quartier
huppé, qui fait tout ce qu’il peut pour tenir le rang de son illustre homonyme
américaine, vu le regard outré et paniqué de la dame devant chez qui on a eu l'audace de garer notre van rutilant.
Ceci dit, la plage est assez sympa, et la couleur du sable
nous change des plages de sable blanc à laquelle on devenait un peu trop
habitué.
Palm beach
Je crois avoir fait le tour des différents endroits visités
dans le coin pour le moment…
Pour nos derniers moments à Sydney, nous avons aussi été rejoints par Marine et Jérémie, nos copains des cerises. Très contents de les avoir revus avant notre grand départ ! Ah oui, parce que ce grand départ vers l'ouest va quand même finir par arriver. Première étape : vendre notre van, ce qui est normalement fait, du moins en théorie, et devrait être effectif d'ici 2 jours. Deuxième étape : choisir un moyen de rallier Perth et d'arpenter la côte ouest. Pour l'instant, on réfléchit à différents scénarios possibles pour réaliser la chose, des plus raisonnables aux plus... farfelus ! Bref, on a deux jours pour se décider si tout va bien...
A très bientôt pour d'autres nouvelles !!
A très bientôt pour d'autres nouvelles !!
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