Quand tu es en Australie pour un an, tu changes souvent de
plans (parce que ton van te laisse en rade en plein milieu du bush, parce que
tu ne trouves pas de boulot après trois semaines de recherches, parce qu’un
type te dit « si si, je te jure, ça vaut le coup de faire un détour de 4 000
km en voiture pour aller voir un lac paumé au milieu de rien, ça sera
l’expérience de ta vie, mate »)…
Brefs, coups de tête ou décisions mûrement réfléchies, les
occasions de changer de plans ne manquent pas. Par exemple, dans notre cas, on
voulait rester à Mackay jusqu’à mi-octobre, le temps de mettre pas mal d’argent
de côté pour la suite du voyage. Tout ça, c’était avant qu’on se penche un peu
plus sérieusement sur les saisons en Australie. Dans ce pays grand comme 14
fois la France, où certains endroits semblent avoir été conçus uniquement pour
tenter de décourager toute présence humaine, il n’est pas inutile de se renseigner
attentivement sur la gamme des climats divers que l’on peut trouver selon les
saisons et les lieux.
Prenons un exemple tout à fait au hasard : le nord du pays, autour de
Darwin, soumis au climat tropical. Très grossièrement, l’année s’y découpe en
deux grosses tranches :
Le dry (période sèche), de mai à octobre : journées
chaudes ensoleillées, 1 à 2 jours de pluie sur la période en moyenne (source
wikipédia, on n’est pas allé vérifier…)
Le wet : (saison des pluies), de novembre à avril. il
fait encore plus chaud, avec une sensation d’humidité permanente, des orages
très fréquents et tu peux aussi te prendre des cyclones tropicaux et des
moussons dans la gueule en bonus.
Donc, tout ça pour dire que quand tu veux partir à Darwin,
il vaut mieux y aller pendant la saison sèche.
Evidemment, on veut aller à Darwin, pour la ville mais aussi
surtout parce qu’il y a des supers parcs nationaux aux alentours (Kakadu, Litchfield et Katerine gorge pour les curieux-google
images est ton ami). Et bien, évidemment, si on avait suivi notre plan initial,
on aurait eu de fortes chances d’arriver pendant la saison des pluies, au début
certes, mais quand même. Du coup, on n’aurait certainement pas pu visiter les
parcs nationaux, puisqu’une bonne partie des routes qui les traversent sont
coupées à cette période. On vous dit que c’est pas grave, si vous ne pouvez pas
y circuler en voiture, vous pouvez toujours opter pour un survol en avion (ou une
escapade en bateau, c’est selon), je n’ai pas vérifié mais je ne suis pas vraiment
sûre que le budget soit le même.
Voilà donc le pourquoi du comment on part plus tôt que prévu.
Si tout va bien, nous devrions reprendre la route d’ici 8-10 jours à peu près.
Une petite carte du trajet qu’on devrait suivre et qu’on
peut découper plus ou moins en trois parties :
Le nord de la côte est, jusqu’à Cairns.
La portion entre la côte est et Darwin (3 000 km de
rien, donc, si tu les fais pour trouver les parcs nationaux fermés, tu es comme
qui dirait légèrement déçu).
Le centre rouge désertique. Là aussi, on choisit super bien
notre saison, on devrait y arriver pas longtemps avant le début de l’été, il
fera environ 40 000 degrés, sans clim dans le van, même pas peur !!
Ou peut-être le centre rouge avant Darwin, on n’est pas vraiment sûr de l’ordre, tout
dépend de là ou on ira après. (On parle peut-être de la côte ouest, mais ça
c’est une autre histoire….)
Encore une fois, tout ceci n’est qu’un plan, susceptible
d’évoluer au gré des péripéties…
Ce qui est sûr, c’est que Gino partira avec un copain, le van
de Cyril ( qui n’a pas de nom je crois alors ça sera van-de-cyril, le même
modèle que Gino, en plus grand).
On devrait donc se retrouver à 4 ou 5, étant donné que Cyril
prendra des gens en lift depuis Brisbane, avant de nous rejoindre sur Mackay.
Le lift, c’est un genre de co-voiturage, mais cette notion est plus globale,
puisqu’elle suppose qu’en plus de partager un trajet, tu partages aussi un bout
de vie, tous tes repas, tes sorties, tes fous rires, tes galères…. Etc etc (et
certainement quelques légères petites tensions, mais beaucoup de beaux
souvenirs aussi)
Avant de partir, on va s’occuper d’acheter tout ce qui
pourrait nous être utile pour le trajet, et surtout ce qui pourrait être utile
à Gino, c’est-à-dire des trucs vraiment pas marrants à acheter, de l’huile, du
liquide de refroidissement, des jerricans pour quand on verra le panneau
« WARNING ! next fuel station : 400 km… » et tout un tas de
trucs dont je vous dispense.
Rajouter à cela un petit check up mécanique qui devrait nous
délester de quelques dollars et Gino sera prêt pour affronter les 10 000
km qui l’attendent…
On est à la fois très contents de partir, mais avec quand
même l’impression de laisser une petite partie à Mackay…et pas mal de souvenirs
ici.
La maison dans laquelle on a été accueilli
Dans un botanic garden
On dirait presque pas des imposteurs...Comme si on avait fait ça toute notre vie !!
chapeau pour l'avant dernière photo !
RépondreSupprimerJérémie je ne te connaissais pas le goût du risque aussi prononcé.
Se poser sur une branche à 50 cm du sol, là tu m'impressionnes !
ta maman qui est fière de toi !
Et moi je ne connaissais pas ton goût du sarcasme aussi prononcé ... :)
SupprimerMais oui, je prends des risques extrêmes pour nos chers lecteurs/lectrices!
C'est quoi cette station de raduio? oO
RépondreSupprimerOuah c'est génial vous êtes allés dans une radio ?! Vous avez été interviewés ?
RépondreSupprimerProchaine épreuve photo : un petit planking ... Ou une photo avec un grand blanc ... Ou un planking avec un grand blanc ... Au choix ! (et par grand blanc, je veux dire le requin, pas un australien blanc de 2m) ;)
RépondreSupprimer@rémi : C'est une petite station de radio locale où Henri, l'oncle de Célia, anime une émission chaque semaine pendant 1h (en français / anglais)
RépondreSupprimer@Adrien : Oui, enfin ... vite fait :) on a juste dit quelques mots sur notre (pour le moment petite) expérience australienne !
@Xav : Y a pas de grand blanc ici ... faudra que t'attendes qu'on soit dans le sud pour ça ! remarque je peux tenter avec un Tiger shark, le défi est de même niveau ... ^^
Effectivement, mais c'est toujours pareil, une fois que t y es, la peur s'estompe ... :)
RépondreSupprimerJe suis un putain d'Indiana Jones maintenant ! :P