lundi 16 septembre 2013

(Bientôt) on the road again !

Quand tu es en Australie pour un an, tu changes souvent de plans (parce que ton van te laisse en rade en plein milieu du bush, parce que tu ne trouves pas de boulot après trois semaines de recherches, parce qu’un type te dit « si si, je te jure, ça vaut le coup de faire un détour de 4 000 km en voiture pour aller voir un lac paumé au milieu de rien, ça sera l’expérience de ta vie, mate »)…

Brefs, coups de tête ou décisions mûrement réfléchies, les occasions de changer de plans ne manquent pas. Par exemple, dans notre cas, on voulait rester à Mackay jusqu’à mi-octobre, le temps de mettre pas mal d’argent de côté pour la suite du voyage. Tout ça, c’était avant qu’on se penche un peu plus sérieusement sur les saisons en Australie. Dans ce pays grand comme 14 fois la France, où certains endroits semblent avoir été conçus uniquement pour tenter de décourager toute présence humaine, il n’est pas inutile de se renseigner attentivement sur la gamme des climats divers que l’on peut trouver selon les saisons et les lieux.

Prenons un exemple tout à fait  au hasard : le nord du pays, autour de Darwin, soumis au climat tropical. Très grossièrement, l’année s’y découpe en deux grosses tranches :

Le dry (période sèche), de mai à octobre : journées chaudes ensoleillées, 1 à 2 jours de pluie sur la période en moyenne (source wikipédia, on n’est pas allé vérifier…)

Le wet : (saison des pluies), de novembre à avril. il fait encore plus chaud, avec une sensation d’humidité permanente, des orages très fréquents et tu peux aussi te prendre des cyclones tropicaux et des moussons dans la gueule en bonus.

Donc, tout ça pour dire que quand tu veux partir à Darwin, il vaut mieux y aller pendant la saison sèche.
Evidemment, on veut aller à Darwin, pour la ville mais aussi surtout parce qu’il y a des supers parcs nationaux aux alentours (Kakadu, Litchfield et Katerine gorge pour les curieux-google images est ton ami). Et bien, évidemment, si on avait suivi notre plan initial, on aurait eu de fortes chances d’arriver pendant la saison des pluies, au début certes, mais quand même. Du coup, on n’aurait certainement pas pu visiter les parcs nationaux, puisqu’une bonne partie des routes qui les traversent sont coupées à cette période. On vous dit que c’est pas grave, si vous ne pouvez pas y circuler en voiture, vous pouvez toujours opter pour un survol en avion (ou une escapade en bateau, c’est selon), je n’ai pas vérifié mais je ne suis pas vraiment sûre que le budget soit le même.

Voilà donc le pourquoi du comment on part plus tôt que prévu. Si tout va bien, nous devrions reprendre la route d’ici 8-10 jours à peu près. 

Une petite carte du trajet qu’on devrait suivre et qu’on peut découper plus ou moins en trois parties :



Le nord de la côte est, jusqu’à Cairns.

La portion entre la côte est et Darwin (3 000 km de rien, donc, si tu les fais pour trouver les parcs nationaux fermés, tu es comme qui dirait légèrement déçu).

Le centre rouge désertique. Là aussi, on choisit super bien notre saison, on devrait y arriver pas longtemps avant le début de l’été, il fera environ 40 000 degrés, sans clim dans le van, même pas peur !!



Ou peut-être le centre rouge avant Darwin, on  n’est pas vraiment sûr de l’ordre, tout dépend de là ou on ira après. (On parle peut-être de la côte ouest, mais ça c’est une autre histoire….)
Encore une fois, tout ceci n’est qu’un plan, susceptible d’évoluer au gré des péripéties…

Ce qui est sûr, c’est que Gino partira avec un copain, le van de Cyril ( qui n’a pas de nom je crois alors ça sera van-de-cyril, le même modèle que Gino, en plus grand).
On devrait donc se retrouver à 4 ou 5, étant donné que Cyril prendra des gens en lift depuis Brisbane, avant de nous rejoindre sur Mackay. Le lift, c’est un genre de co-voiturage, mais cette notion est plus globale, puisqu’elle suppose qu’en plus de partager un trajet, tu partages aussi un bout de vie, tous tes repas, tes sorties, tes fous rires, tes galères…. Etc etc (et certainement quelques légères petites tensions, mais beaucoup de beaux souvenirs aussi)

Avant de partir, on va s’occuper d’acheter tout ce qui pourrait nous être utile pour le trajet, et surtout ce qui pourrait être utile à Gino, c’est-à-dire des trucs vraiment pas marrants à acheter, de l’huile, du liquide de refroidissement, des jerricans pour quand on verra le panneau « WARNING ! next fuel station : 400 km… » et tout un tas de trucs dont je vous dispense.
Rajouter à cela un petit check up mécanique qui devrait nous délester de quelques dollars et Gino sera prêt pour affronter les 10 000 km qui l’attendent…
On est à la fois très contents de partir, mais avec quand même l’impression de laisser une petite partie à Mackay…et pas mal de souvenirs ici.



La maison dans laquelle on a été accueilli


Dans un botanic garden 



             On dirait presque pas des imposteurs...Comme si on avait fait ça toute notre vie !!













7 commentaires:

  1. chapeau pour l'avant dernière photo !
    Jérémie je ne te connaissais pas le goût du risque aussi prononcé.
    Se poser sur une branche à 50 cm du sol, là tu m'impressionnes !

    ta maman qui est fière de toi !

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    1. Et moi je ne connaissais pas ton goût du sarcasme aussi prononcé ... :)

      Mais oui, je prends des risques extrêmes pour nos chers lecteurs/lectrices!

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  2. C'est quoi cette station de raduio? oO

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  3. Ouah c'est génial vous êtes allés dans une radio ?! Vous avez été interviewés ?

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  4. Prochaine épreuve photo : un petit planking ... Ou une photo avec un grand blanc ... Ou un planking avec un grand blanc ... Au choix ! (et par grand blanc, je veux dire le requin, pas un australien blanc de 2m) ;)

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  5. @rémi : C'est une petite station de radio locale où Henri, l'oncle de Célia, anime une émission chaque semaine pendant 1h (en français / anglais)

    @Adrien : Oui, enfin ... vite fait :) on a juste dit quelques mots sur notre (pour le moment petite) expérience australienne !

    @Xav : Y a pas de grand blanc ici ... faudra que t'attendes qu'on soit dans le sud pour ça ! remarque je peux tenter avec un Tiger shark, le défi est de même niveau ... ^^

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  6. Effectivement, mais c'est toujours pareil, une fois que t y es, la peur s'estompe ... :)
    Je suis un putain d'Indiana Jones maintenant ! :P

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