mardi 3 septembre 2013

Mackay - suite (et pas fin )

Alors, déjà toutes nos excuses. On sait que de nombreux lecteurs se sont demandé si leur vie avait encore un sens, face à notre absence d’article depuis un peu plus d’une semaine. On est désolé vraiment. On ne souhaite pas provoquer de catastrophes, alors en exclu, un nouvel article tout beau, tout neuf !
En fait, on n’a pas écrit depuis un petit moment parce que, depuis qu’on est un peu « installé » à Mackay, qu’on a notre boulot, il s’est créé une petite "routine", pour la première fois depuis notre arrivée en Australie. N’allez pas me faire dire ce que je n’ai pas dit : c’est une douce routine, hein, du genre, les jours se ressemblent un peu, mais c’est plutôt pas désagréable. C’est un peu comme si ça n’était pas la vraie vie, en fait.
Bref, excusez ce moment d’égarement.
Pour commencer, quelques nouvelles du front !

1) Le boulot 

On commence à se plaire de plus en plus dans notre métier. On est toujours parfois confronté à quelques LEGERES difficultés d’ordre linguistique, mais on est de plus en plus à l’aise.

Par exemple, Célia a appris à faire les cafés. Oui, les cafés vous vous rappelez ? Les expressos, les cafés longs, les cappucinos, moccacinos, lattés, flat white, mugachinos etc etc… Je connais maintenant la différence entre tout ça et théoriquement, je peux répondre à n’importe quelle demande en caféine, (ou décaféine) théine ou laitage.
Théoriquement, parce que des fois, pour des raisons qui m’échappent, le café ne coule pas comme il devrait, le lait ne mousse pas non plus comme il est censé le faire, pour obtenir un beau rendu bien onctueux (je poétise sur le lait, vous voyez, ça devient grave). Mais ça doit être la faute à la machine à café, je ne vois pas d’autre explication. Tout ça pour dire que je me sens vraiment fière d’avoir appris à faire ça, ce qui là aussi devient très grave.

Jérémie de son côté, continue à gérer les soucis informatiques les jours où ce n’est pas trop speed (c’est-à-dire pas souvent).

Le reste du temps, on continue à servir / débarrasser / nettoyer… Parfois, on tombe sur des clients qui, étonnamment, comprennent qu’on est français.  A ce moment-là, on peut être à peu près sûr qu’ils nous feront la démonstration de toute l’étendue de leur maîtrise de la langue de Molière (c’est-à-dire : "bonjour" et "bon appétit").  En vérité, beaucoup en profitent aussi pour nous demander depuis quand on est là, ce qu’on compte faire en Australie, ce qui est plutôt sympa !

Comment ça j'ai l'air stressé ? 

Tout irait bien, si on ne se retrouvait pas parfois confronté à notre plus grande hantise : la caisse enregistreuse, enfin là où on prend les commandes, soit pour le menu, soit pour la partie bar.
En principe, on n’est pas vraiment censé le faire pour l'instant. Ca, c’est toujours la théorie, parfois il arrive qu’un client se pointe à la caisse, et qu’on ait beau chercher partout autour de nous, aucun autre collègue n’est présent à ce moment-là.

Prenons un exemple tout frais : hier. Hier, on travaillait tous les deux en salle avec un collègue qu’on aime bien, un Australien (d’ailleurs on a pris un sérieux coup de vieux quand on a appris qu’il avait 18 ans, mais passons, ce n’est pas le sujet !) Lui aussi est relativement nouveau et pas vraiment habitué à faire de la caisse. Normalement, on devait également travailler avec une collègue chevronnée habilitée à gérer la caisse (mais elle était malade et donc absente ce jour-là) et un manager (mais il n’était pas là non plus). On s’est donc retrouvé là tous les trois, paniqués à l’idée de voir apparaître.. des clients.
Evidemment, ils ont fini par arriver. Et là, panique générale, bon et fou rire aussi en même temps,  on s’est dit qu’en s’y mettant à nous trois, on y arriverait peut être. En fait, on a surtout poussé notre collègue australien à y aller, prétextant que lui au moins, il pouvait parler anglais correctement. Ok, c’est un peu moche !

Le problème, c’est que le collègue en question terminait plus tôt que nous, donc, à un moment, on a bien dû se retrouver seuls face à l’obstacle. Et là, un trèèèèèèès long moment débute, qui suit à peu près ces quelques phases : 
Phase 1 : écouter le client pour savoir ce qu’il veut commander. 
Phase 2 : faire répéter le client parce qu’on n’est pas sûr d’avoir tout compris. 
Phase 3 : redire au client ce qu’on pense avoir compris pour qu’on soit sûr que tout le monde soit bien d’accord. 
Phase 4 : chercher les touches sur lesquelles il faut appuyer, se sentir impuissant face à la machine et son million de touches diverses de couleurs différentes… finir quand même par trouver les bonnes.
Phase 5 : annoncer le prix au client. Prier pour qu’il paye en cash parce qu’on ne manie pas vraiment les subtilités du paiement en carte bleue à l’australienne (nous y reviendrons).
Phase 6 : pleurer de joie intérieurement parce que le client a payé en cash, vérifier sur le ticket qui sort de la caisse que ce qui est écrit correspond bien a ce qui a été commandé, re pleurer de joie intérieurement.

Au final, on a mis certainement 3 fois plus de temps qu’un autre employé, mais on y est arrivé !!

Evidemment, c’était facile, il était 15H30 et les clients qu’on a eus n’ont commandé que des cafés, et quelques gourmandises, mais pas de repas. Je n’ose imaginer le temps qu’on aurait passé en plein rush pour prendre des commandes de plats, entre leurs noms souvent compliqués en anglais, et les demandes des clients qui apportent leurs petites touches personnelles au plat de base.

Moralité de l’histoire : la caisse, c’est pas pour nous. Trop de touches, trop de mots en anglais, trop la honte de galérer devant le client qui doit se demander si on ne cherche pas à l’arnaquer… Nos (rares) tentatives de maniement de la caisse pour la partie bar furent pires encore, mais c’est un souvenir assez douloureux, alors, je ne m’y étendrai pas...

Pour clore la partie travail, je dois quand même rajouter que, pour l’instant, on est super content d’avoir trouvé ce boulot-là, malgré les petites galères !

Vue depuis le restau 

Petite pause après le service


2) La détente ! 

Partie boulot terminée, place aux loisirs et à la détente !!

Aujourd’hui, on ne travaillait pas. Et ça tombait très bien puisque ça coïncidait avec le jour où Mika et Emilie (le couple d’amis français que nous étions allés voir près de Childers) passaient par Mackay.


Du coup, journée sympathique en leur compagnie. Avec eux, nous sommes allés, pour la première fois, dans un endroit incontournable de la ville pour les backpackers : le blue water lagoon.

Tout comme toutes les « grandes villes » australiennes possèdent leurs jardins botaniques, elles se doivent aussi d’avoir un blue lagoon : c’est-à-dire une grande piscine extérieure. La plupart des backpackers aiment bien s’y rendre régulièrement.
Premièrement, parce que c’est gratuit : or, un backpacker fait ou prend tout ce qui est gratuit, c’est une loi incontournable. Parfois, le backpacker est confus dans sa notion de « gratuité » et considère alors comme gratuit tout ce qui est relativement accessible (à tout hasard : des coussins ou autres couvertures dans les auberges de jeunesse). 
 La deuxième raison qui fait que les gens viennent au blue lagoon, c’est que c’est quand même agréable d’y passer un moment à glandouiller.




Nous n’y étions pas allés plus tôt parce que le lagoon est fermé pendant l’hiver (ici, on n’est plus en hiver depuis le 1er septembre). Ben oui, vous comprenez bien, se baigner quand il ne fait que 25 degrés, très peu pour un Australien ! Enfin, en tout cas, maintenant que nous avons découvert l’endroit, on pense qu’on y retournera régulièrement se rafraîchir les idées après le boulot.

3) Bonus : petite leçon d’économie « apprenez à vous servir d’une carte bleue australienne sans devenir fou »

Mettons que vous êtes en France, vous faites quelques courses dans un grand supermarché qui commence par la lettre C, et vous payez avec votre carte visa caisse d’épargne. Facile, vous rentrez votre carte dans la machine, vous inscrivez votre code pin, transaction effectuée, tout le monde est content. 

Un jour, vous décidez de vous envoler pour l’australie. Vous ouvrez un compte ici, et recevez une carte australienne. Même scénario dans un nouveau supermaché, sauf qu’il commence par la lettre W. Vous rentrez votre carte et là… une multitude de choix s’offre à vous. Vous pouvez payer, dans la limite d’un certain montant, sans rentrer de code pin ni rien, juste en plaçant votre carte devant un bipper (= NFC, paiement sans contact). Ou alors, pour un même montant, vous pouvez aussi choisir de taper votre pin, ou alors, juste de signer, bref, vous faites un peu comme vous voulez en fait. Au délà d’un certain montant, mais on ne sait pas de combien, vous êtes obligés de rentrer le pin ou de signer par contre. 

Mais ça ne s’arrête pas là ! Dans tous les cas de figure, une fois votre option choisie  (je fais bipper ma carte, je rentre mon pin ou je signe – peut être qu’on peut faire les trois à la fois pour le fun, je ne sais pas) vous devez préciser votre choix concernant le mode de paiement  en sélectionnant un des trois boutons : credit / saving / ou chèque. Evidemment, la première fois qu’on a dû choisir, on s’est dit : surtout on ne prend pas « credit », on ne va pas se faire avoir en ouvrant un crédit revolving ah ah !! Et bien raté,  évidemment, quand vous payez «credit », en fait vous ne payez pas à crédit. C’est tout ce qu’on a compris, on clique tout le temps sur ça, aucune idée de ce à quoi correspondent les deux autres.


Quand vous aurez fini de choisir entre toutes ces options vous penserez avoir terminé votre transaction, quand l’hôte de caisse vous demandera : 
" Any cash out ?"
« Euh what ? C’est-à-dire que si on nous offre du cash, par principe on n’est pas vraiment contre, mais comment ça marche en fait, c’est un cadeau ? On a gagné de l’argent ? » 
En fait, le cash out, c’est la possibilité de retirer une certaine somme d’argent en liquide, qui sera rajoutée à la somme que vous devez payer en carte pour régler vos achats. Ouf, nous en voici venus à bout !!
(Si vous n'avez rien compris à cette section, ne remettez pas vos compétences intellectuelles en cause).

Notre article s’achève sur ces considérations pratiques, merci encore à ceux qui prennent un peu de leur temps pour le passer sur nos pages, et une pensée à tou-te-s les ami-e-s qui reprennent le chemin de l’école aujourd’hui (en tant que pion-ne-s, profs, instits, sans oublier les élèves ) !! 





3 commentaires:

  1. ça fait toujours autant de bien de vous lire surtout quand on doit préparer sa classe et qu'on a la flemme !!!
    De gros bisous à vous

    RépondreSupprimer
  2. merci !! et oui, on pense bien à toi ! la rentrée s'est bien passée ? la classe ? la direction ? et la rentrée des petits aussi ? gros bisous !

    RépondreSupprimer
  3. Hey ! merci Tom, on essaye ...Surtout merci à Célia, sans qui ces articles ne seraient pas aussi bien écrits ... :)

    RépondreSupprimer