Alors, déjà toutes nos excuses. On sait que de nombreux
lecteurs se sont demandé si leur vie avait encore un sens, face à notre
absence d’article depuis un peu plus d’une semaine. On est désolé vraiment. On
ne souhaite pas provoquer de catastrophes, alors en exclu, un nouvel article
tout beau, tout neuf !
En fait, on n’a pas écrit depuis un petit moment parce que,
depuis qu’on est un peu « installé » à Mackay, qu’on a notre boulot,
il s’est créé une petite "routine", pour la première fois depuis notre
arrivée en Australie. N’allez pas me faire dire ce que je n’ai pas dit : c’est
une douce routine, hein, du genre, les jours se ressemblent un peu, mais c’est
plutôt pas désagréable. C’est un peu comme si ça n’était pas la vraie vie, en
fait.
Bref, excusez ce moment d’égarement.
Pour commencer, quelques nouvelles du front !
1) Le boulot
On commence à se plaire de plus en plus dans notre métier.
On est toujours parfois confronté à quelques LEGERES difficultés d’ordre
linguistique, mais on est de plus en plus à l’aise.
Par exemple, Célia a appris
à faire les cafés. Oui, les cafés vous vous rappelez ? Les expressos, les
cafés longs, les cappucinos, moccacinos, lattés, flat white, mugachinos etc etc… Je connais
maintenant la différence entre tout ça et théoriquement, je peux répondre à n’importe
quelle demande en caféine, (ou décaféine) théine ou laitage.
Théoriquement, parce que des fois, pour des raisons qui m’échappent,
le café ne coule pas comme il devrait, le lait ne mousse pas non plus comme il
est censé le faire, pour obtenir un beau rendu bien onctueux (je poétise sur le
lait, vous voyez, ça devient grave). Mais ça doit être la faute à la machine à
café, je ne vois pas d’autre explication. Tout ça pour dire que je me sens vraiment
fière d’avoir appris à faire ça, ce qui là aussi devient très grave.
Jérémie de son côté, continue à gérer les soucis
informatiques les jours où ce n’est pas trop speed (c’est-à-dire pas souvent).
Le reste du temps, on continue à servir / débarrasser /
nettoyer… Parfois, on tombe sur des clients qui, étonnamment, comprennent qu’on
est français. A ce moment-là, on peut
être à peu près sûr qu’ils nous feront la démonstration de toute l’étendue de leur
maîtrise de la langue de Molière (c’est-à-dire : "bonjour" et "bon appétit"). En vérité, beaucoup en profitent aussi pour
nous demander depuis quand on est là, ce qu’on compte faire en Australie, ce
qui est plutôt sympa !
Comment ça j'ai l'air stressé ? |
Tout irait bien, si on ne se retrouvait pas parfois
confronté à notre plus grande hantise : la caisse enregistreuse, enfin là
où on prend les commandes, soit pour le menu, soit pour la partie bar.
En principe, on n’est pas vraiment censé le faire pour l'instant. Ca, c’est
toujours la théorie, parfois il arrive qu’un client se pointe à la caisse, et
qu’on ait beau chercher partout autour de nous, aucun autre collègue n’est
présent à ce moment-là.
Prenons un exemple tout frais : hier. Hier, on travaillait tous les deux en salle avec un collègue qu’on aime bien, un Australien (d’ailleurs on a pris un sérieux coup de vieux quand on a appris qu’il
avait 18 ans, mais passons, ce n’est pas le sujet !) Lui aussi est relativement
nouveau et pas vraiment habitué à faire de la caisse. Normalement, on devait
également travailler avec une collègue chevronnée habilitée à gérer la caisse
(mais elle était malade et donc absente ce jour-là) et un manager (mais il n’était
pas là non plus). On s’est donc retrouvé là tous les trois, paniqués à l’idée
de voir apparaître.. des clients.
Evidemment, ils ont fini par arriver. Et là,
panique générale, bon et fou rire aussi en même temps, on s’est dit qu’en s’y mettant à nous trois,
on y arriverait peut être. En fait, on a surtout poussé notre collègue
australien à y aller, prétextant que lui au moins, il pouvait parler anglais
correctement. Ok, c’est un peu moche !
Le problème, c’est que le collègue en question terminait
plus tôt que nous, donc, à un moment, on a bien dû se retrouver seuls face à
l’obstacle. Et là, un trèèèèèèès long moment débute, qui suit à peu près ces quelques phases :
Phase 1 : écouter le client pour savoir ce qu’il veut
commander.
Phase 2 : faire répéter le client parce qu’on n’est pas sûr d’avoir
tout compris.
Phase 3 : redire au client ce qu’on pense avoir compris pour
qu’on soit sûr que tout le monde soit bien d’accord.
Phase 4 : chercher
les touches sur lesquelles il faut appuyer, se sentir impuissant face à la
machine et son million de touches diverses de couleurs différentes… finir quand
même par trouver les bonnes.
Phase 5 : annoncer le prix au client. Prier pour qu’il paye en cash parce qu’on ne manie pas vraiment les subtilités du paiement en carte bleue à l’australienne (nous y reviendrons).
Phase 6 : pleurer de joie intérieurement parce que le client a payé en cash, vérifier sur le ticket qui sort de la caisse que ce qui est écrit correspond bien a ce qui a été commandé, re pleurer de joie intérieurement.
Phase 5 : annoncer le prix au client. Prier pour qu’il paye en cash parce qu’on ne manie pas vraiment les subtilités du paiement en carte bleue à l’australienne (nous y reviendrons).
Phase 6 : pleurer de joie intérieurement parce que le client a payé en cash, vérifier sur le ticket qui sort de la caisse que ce qui est écrit correspond bien a ce qui a été commandé, re pleurer de joie intérieurement.
Au final, on a mis certainement 3 fois plus de temps qu’un
autre employé, mais on y est arrivé !!
Evidemment, c’était facile, il était 15H30 et les clients qu’on
a eus n’ont commandé que des cafés, et quelques gourmandises, mais pas de repas.
Je n’ose imaginer le temps qu’on aurait passé en plein rush pour prendre des
commandes de plats, entre leurs noms souvent compliqués en anglais, et les
demandes des clients qui apportent leurs petites touches personnelles au plat
de base.
Moralité de l’histoire : la caisse, c’est pas pour nous.
Trop de touches, trop de mots en anglais, trop la honte de galérer devant le
client qui doit se demander si on ne cherche pas à l’arnaquer… Nos (rares) tentatives
de maniement de la caisse pour la partie bar furent pires encore, mais c’est un
souvenir assez douloureux, alors, je ne m’y étendrai pas...
Pour clore la partie travail, je dois quand même rajouter
que, pour l’instant, on est super content d’avoir trouvé ce boulot-là, malgré
les petites galères !
Vue depuis le restau |
Petite pause après le service |
2) La détente !
Partie boulot terminée, place aux loisirs et à la détente !!
Aujourd’hui, on ne travaillait pas. Et ça tombait très bien
puisque ça coïncidait avec le jour où Mika et Emilie (le couple d’amis français
que nous étions allés voir près de Childers) passaient par Mackay.
Du coup, journée sympathique en leur compagnie. Avec eux,
nous sommes allés, pour la première fois, dans un endroit incontournable de la
ville pour les backpackers : le blue water lagoon.
Tout comme toutes les « grandes villes »
australiennes possèdent leurs jardins botaniques, elles se doivent aussi d’avoir
un blue lagoon : c’est-à-dire une grande piscine extérieure. La plupart
des backpackers aiment bien s’y rendre régulièrement.
Premièrement, parce que c’est
gratuit : or, un backpacker fait ou prend tout ce qui est gratuit, c’est
une loi incontournable. Parfois, le backpacker est confus dans sa notion de « gratuité »
et considère alors comme gratuit tout ce qui est relativement accessible (à
tout hasard : des coussins ou autres couvertures dans les auberges de
jeunesse).
La deuxième raison qui fait que les gens
viennent au blue lagoon, c’est que c’est quand même agréable d’y passer un moment
à glandouiller.
Nous n’y étions pas allés plus tôt parce que le lagoon est
fermé pendant l’hiver (ici, on n’est plus en hiver depuis le 1er
septembre). Ben oui, vous comprenez bien, se baigner quand il ne fait que 25
degrés, très peu pour un Australien ! Enfin, en tout cas, maintenant que
nous avons découvert l’endroit, on pense qu’on y retournera régulièrement se
rafraîchir les idées après le boulot.
3) Bonus : petite leçon d’économie « apprenez à vous servir d’une carte bleue australienne sans devenir fou »
Mettons que vous êtes en France, vous faites quelques courses
dans un grand supermarché qui commence par la lettre C, et vous payez avec
votre carte visa caisse d’épargne. Facile, vous rentrez votre carte dans la
machine, vous inscrivez votre code pin, transaction effectuée, tout le monde
est content.
Un jour, vous décidez de vous envoler pour l’australie. Vous
ouvrez un compte ici, et recevez une carte australienne. Même scénario dans un
nouveau supermaché, sauf qu’il commence par la lettre W. Vous rentrez votre
carte et là… une multitude de choix s’offre à vous. Vous pouvez payer, dans
la limite d’un certain montant, sans rentrer de code pin ni rien, juste en plaçant votre carte devant un bipper (= NFC, paiement sans contact). Ou alors, pour un même montant, vous pouvez aussi
choisir de taper votre pin, ou alors, juste de signer, bref, vous faites un peu
comme vous voulez en fait. Au délà d’un certain montant, mais on ne sait pas de
combien, vous êtes obligés de rentrer le pin ou de signer par contre.
Mais ça ne s’arrête pas là ! Dans tous les cas de
figure, une fois votre option choisie (je fais bipper ma carte, je rentre mon pin ou je
signe – peut être qu’on peut faire les trois à la fois pour le fun, je ne sais
pas) vous devez préciser votre choix concernant le mode de paiement en sélectionnant un des trois boutons : credit / saving /
ou chèque. Evidemment, la première fois qu’on a dû choisir, on s’est dit :
surtout on ne prend pas « credit », on ne va pas se faire avoir en
ouvrant un crédit revolving ah ah !! Et bien raté, évidemment, quand vous payez «credit », en
fait vous ne payez pas à crédit. C’est tout ce qu’on a compris, on clique tout
le temps sur ça, aucune idée de ce à quoi correspondent les deux autres.
Quand vous aurez fini de choisir entre toutes ces options vous
penserez avoir terminé votre transaction, quand l’hôte de caisse vous demandera :
" Any cash out ?"
« Euh what ? C’est-à-dire que si on
nous offre du cash, par principe on n’est pas vraiment contre, mais comment ça
marche en fait, c’est un cadeau ? On a gagné de l’argent ? »
En
fait, le cash out, c’est la possibilité de retirer une certaine somme d’argent
en liquide, qui sera rajoutée à la somme que vous devez payer en carte pour
régler vos achats. Ouf, nous en voici venus à bout !!
(Si vous n'avez rien compris à cette section, ne remettez pas vos compétences intellectuelles en cause).
Notre article s’achève sur ces considérations pratiques,
merci encore à ceux qui prennent un peu de leur temps pour le passer sur nos pages, et une
pensée à tou-te-s les ami-e-s qui reprennent le chemin de l’école aujourd’hui (en tant
que pion-ne-s, profs, instits, sans oublier les élèves ) !!
ça fait toujours autant de bien de vous lire surtout quand on doit préparer sa classe et qu'on a la flemme !!!
RépondreSupprimerDe gros bisous à vous
merci !! et oui, on pense bien à toi ! la rentrée s'est bien passée ? la classe ? la direction ? et la rentrée des petits aussi ? gros bisous !
RépondreSupprimerHey ! merci Tom, on essaye ...Surtout merci à Célia, sans qui ces articles ne seraient pas aussi bien écrits ... :)
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