mercredi 9 octobre 2013

De Townsville aux Wallaman Falls, en passant par Magnetic island

Après avoir quitté notre petit paradis, nous avons repris la route toujours vers le nord en direction de Townsville.
En chemin, nous avons croisé cette énorme chose en bord de route, à Bowen. 






C'est une mangue, Bowen étant un haut lieu de la récolte de ce fruit. Ici, les villes ont l'habitude d'ériger à leur entrée une énorme mascotte de ce qui les répresente, c'est d'un goût esthétique très douteux, mais ça a le (seul ?) mérite d'animer un peu les longs trajets. 

Pour renvenir à notre propos, Townsville est la capitale du nord du Queensland (180 000 habitants). Elle est située géographiquement au milieu de la barrière de corail (enfin pas SUR la barrière bien sûr, au large j'entends) et elle jouit de 320 jours d'ensoleillement par an. On pouvait donc s'attendre à croiser du monde, un centre-ville animé, bon, et bien... non. On a cherché ce qui ressemblerait plus ou moins à un centre-ville,  une rue un peu animée, des places qui donnent envie de flâner...rien. 
Après avoir renoncé à chercher ce fameux centre-ville, on a quand même fait des trucs de touristes que nous sommes : visite de l'aquarium, promenades sur le front de mer, et ascension du "mont Castle Hill" qui offre un point de vue sur la ville. 




Le lendemain, nous avons pris un ferry de Townsville pour nous rendre à Magnetic Island. Comme à notre habitude quand on prend des ferries, (oui, prendre le ferry pour nous, c'est un peu comme quand on prenait le métro à Toulouse, sauf que c'est pas le même prix...) on s'est levé tôt pour prendre un ferry matinal, on y croyait, et comme d'habitude on est arrivé pile quand il partait. Heureusement, il y en a toujours un qui part une heure après, et comme on est des gens patients, c'était pas très grave. 
Magnetic Island est nommée ainsi parce que les compas du capitaine Cook auraient été déréglés lorsqu'il est passé près de l'île en 1 770. Depuis, plein de scientifiques ont essayé de comprendre s'il y avait quelque chose sur l'île qui aurait pu expliquer cet effet, mais personne n'a rien découvert et l'effet ne s'est en fait jamais reproduit. Je ne sais pas si quelques agités du bulbe cherchent encore, enfin, va savoir ce qui s'est passé en 1 770 ce soir-là...
Dans notre cas, aucun phénomène bizarre ne s'est produit...

Arrivés sur l'île, nous sommes partis à la recherche d'un véhicule. L'agence centrale de réservation nous a sorti qu'il n'y avait plus qu'une seule voiture de dispo sur toute l'île pour 90 dollars. Mais, le coup du "c'est le dernier disponible" on le connaît, on est donc allé voir ailleurs. Ailleurs, on nous a donné une liste de numéros de téléphone a appeler et, comme par hasard, au premier appel, le type avait une voiture pour nous, moitié moins cher... Il est venu nous chercher là où nous étions, en décapotable, et on était content, on s'est dit que ça serait sympa de conduire une voiture, cheveux aux vents. On s'était un peu trop précipité dans notre analyse.. Le type, Adam, de son nom, a en fait embarqué Jérémie et Pascaline pour faire la paperasse etc etc... et ils les a conduits à son agence : surprise en arrivant, l'agence en question était ... une casse ! 
Ils en sont finalement revenus avec ce super bolide. 




Mais on était content, on avait une voiture à un prix défiant toute concurrence ! Et puis, au moins, pas trop de problème si par mégarde, on l'abîmait, vu, l'état de base. 

Cyril de son côté, a fait scission et a réussi à trouver un véhicule permettant presque de rouler cheveux au vent. Alors, il fallait bien que d'autres l'essayent..



 


Premier arrêt sur Magnetic : Picnic bay, et première baignade. Grand beau soleil, eau proche de 30 degrés, on n'était pas trop mal... Juste le temps ensuite de prendre un pique-nique sur Picnic bay (comment j'ai pu oser la sortir celle-là ???) et nous voilà repartis en direction de notre deuxième point d'arrêt.





Deuxième point d'arrêt donc :  une rando sur le circuit des forts, qui offre de beaux points de vue sur les baies alentour et le littoral. 







Au passage, on a aussi recroisé un de nos amis koalas. Ce qui fait qu'on est plutôt chanceux, car beaucoup de backpackers peuvent passer une année sans en voir, à part en réserve, mais ça ne compte pas.



observez le koala dans un moment de sur-activité : ses yeux sont mi-clos et non fermés

 Après cette balade, on voulait s'arrêter sur une des baies qu'on avait vues de haut, voir si elles étaient aussi belles de près... On a choisi (pourquoi ??) la baie la plus éloignée : radical bay. Le mec qui nous a loué la voiture nous avait dit "vous pouvez aller là-bas en voiture, no worries guys ! mais roulez doucement, il y a des petits trous sur la route, mais no worries, enjoy !!"

Je vous laisse admirer la taille des "petits" trous en question. 

image trouvée sur google, on n'était pas in the mood pour photographier sur le moment


Un champ de cratères semblerait être plus approprié pour les qualifier. Et un 4X4 un véhicule plus adapté. Mais on a voulu passer quand même. (enfin, on, certains on, mais ne revenons pas là-dessus !!) Arrivés à un méga cratère, en montée, un gros crac s'est fait entendre.
La provenance du bruit a vite été identifiée : le garde-boue avant pendait lamentablement. Vu l'état initial, cela ne nous aurait pas tracassé plus que ça si l'on n'avait pas donné une empreinte de carte pour un montant d'au moins le double du prix réel de cette voiture, selon nos estimations, lesquelles nous semblaient tout à fait objectives. Heureusement, un bon coup de pied dans le garde-boue et il s'est à peu près remis en place (avant de rependre puis qu'on le re-shoote et qu'on renouvelle l'opération plusieurs fois). Au final, ni vu, ni connu ! 
On a laissé la voiture sur le parking, les clefs à l'intérieur, comme on nous l'avait demandé. 

Pour finir la journée sur une note plus positive, on s'est rendu, toujours tels des gros touristes, dans un point phare de l'île : cette jetée constituée de rochers. 



Ces rochers en soi n'auraient que très peu d'intérêts, mais ils abritent une colonie de wallabies des rochers. (c'est leur nom, qui est plutôt logique en y réfléchissant bien).  En général, quand vous savez qu'il y a des wallabies ou autre kangourous dans une zone, vous comptez sur la chance et êtes contents si vous en voyez un, vivant. (parce que des morts, vous en verrez sans les chercher et sans le vouloir). Bref, là, point de tout ça. Pour assurer le show, les mecs de l'île les nourrissent tous les soirs à 17 heures, pour les attirer, et vous pouvez aussi directement leur donner à manger dans la main. Vous êtes donc assurés de voir plein de wallabies sauvages, enfin peut être qu'ils l'ont été un jour. 
Les mecs de l'île ont aussi essayé de rameuter la population pour assister au nourrisage des poissons, mais c'était peine perdue. A ce moment-là, tout le monde était à l'affût du premier wallabie surgissant de derrière un rocher, appareil photo prêt à dégainer.
Je ne sais pas trop ce qu'il faut penser de tout ça, c'est certainement un peu triste, mais on s'est quand même laissé prendre au jeu et on a passé un bon moment à observer ces petites bestioles et à essayer de les dénicher derrière les rochers. 





 




Revenus de toutes ces émotions, nous avons retrouvé notre spot pour la nuit (un très joli coin cette fois, toute commodité avec vue sur mer). Au petit matin, départ pour un bon bol de nature en direction des Wallaman falls. 

En route, on a d'abord fait un passage express dans le parc national "paluma national park" pour aller découvrir son "paradise waterhole"... Le nom laisse rêveur, un truc qui s'appelle "paradise waterhole"  (waterhole : trou d'eau), il fallait que l'on voie à quoi ça pouvait ressembler.  Au final, "paradise waterhole" nous a paru un nom tout à fait judicieux : un joli endroit, avec de l'eau comme promis, pas paradisiaque quand même, mais "waterhole" contre-balançait un peu le côté paradis ça faisait un bon compromis... 






On a passé un beau moment à se baigner là, et, après ce petit détour paradisiaque, mais sans plus, on a repris la route pour les Wallaman falls, plus hautes chutes d'eau d'un tenant de l'australie. Elles sont situées en montagne dans le superbe Girrigun National Park, en pleine nature. 


arrêt contemplatif sur la route
En continuant le chemin, on a eu droit à nos premières gouttes de pluie depuis.. ?? depuis longtemps, certainement. Une bonne grosse averse, qui n'a duré que dix minutes, et qui a contribué a donné des airs de "Jurassic park" à la piste qu'on a empruntée. 


Hum, en photos, ça rend pas vraiment grand chose...

Arrivés aux chutes, on a été plutôt émerveillé. Le cadre est assez grandiose et on avait un beau point de vue plongeant. 


Wallaman falls, vues d'en haut
Une rando nous permettait aussi de les voir d'en bas, on s'est donc mis en route pour finalement s'arrêter à mi-chemin et remettre au lendemain vu qu'il se faisait tard... Enfin, tard, c'est très relatif, mais ici, il fait nuit noire à 18 heures max, il faut toujours l'avoir à l'idée avant de s'engager où que ce soit. 

Pour la nuit, on  a dormi dans un camping en pleine nature. 
Ce qui fait qu'on s'est fait dévorer toute la nuit par on ne sait quels insectes. Pourtant, on avait pris nos précautions en utilisant le combo : spirales à moustiques + spray anti insectes dans tout le van + spray répulsif sur nous : le truc que tout le monde utilise ici, le "Bushman spray". On se console en se disant que sans ça, on aurait été encore plus dévorés. Et puis, on est des vrais aventuriers, alors il faut bien avoir quelques marques qui le prouvent. 

On s'est aussi fait un super pote cette nuit-là : Mitch. On n'a pas réussi à déterminer son  espèce, mais un croisement entre un rat et un fourmilier nous a paru le plus probable. 


seule photo de Mitch, totalement ratée 
On s'est bien entendu alors on a laissé Mitch prendre ses aises, fouiner, faire du toboggan sur notre planche à découper, s'amuser avec notre vaisselle et l'éparpiller partout... Deux jours après, je suis tombée sur un panneau mettant en garde contre la leptocirose, maladie qui peut guetter les campeurs, par le contact avec les rats.  Bon, la prochaine fois, on se méfiera de Mitch et de ses potes. 

Cette nuit en compagnie des rats, des moustiques et autres verres de whisky coca un peu trop corsés bestioles ne nous a pas empêchés de retourner à notre rando le lendemain, pour avoir un aperçu des chutes, vues du bas cette fois. 




Dernière photo pour la route, et nous avons laissé ce joli cadre pour rouler vers Mission Beach, point de passage obligé sur la côte est, et lieu de vie d'un nouvel animal terrifiant... après les moustiques, le rat-fourmilier... le casoar ! Rendez-vous au prochain épisode pour découvrir tous les détails de notre rencontre avec cet animal...



2 commentaires:

  1. Votre carte sur Google Maps n'est pas à jour, c'est inadmissible !!

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  2. T"as raison, je dirais même scandaleux :-) enfin, l'erreur est réparée ! bisous !

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